Les variantes des d'échecs - Echecs et informatique sur PC-Windows

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Variantes

Echecs non orthodoxes et variantes féériques



Cette page traite des variantes des échecs et non des variantes régionales - formes asiatiques des échecs qui sont généralement considérées comme des évolutions parallèles d'un même ancêtre commun, très ancien. Celles-ci, négligées par la première version de ce dossier "variantes", ont enfin été traitées mais sont classées à part.
Le nombre de variantes actuellement existantes se chiffre à plusieurs centaines et il en apparait sans cesse de nouvelles. Il ne pouvait être question de les mentionner toutes ici. J'ai commencé par traiter des plus importantes, soit parce qu'elle présentent une étape cruciale dans l'évolution du jeu depuis le Shatranj - bref parce qu'elles ont un caractère historique - soit parce qu'elles ont été ou sont toujours populaires, c'est-à-dire jouées par beaucoup de monde.
J'ai aussi ajouté un grand nombre de variantes moins connues, parfois même un peu anecdotique mais avec un fil conducteur : cette variante est prise en charge au minimum par un dispositif logiciel quelconque : programme, interface, moteur, applet ou serveur de parties...
Au total j'arrive actuellement à 85 variantes traitées, hors variantes régionales, chiffre qui ne devrait plus augmenter beaucoup, maintenant.

Rob Rob, février 2024



Plan de cette page

Les variantes les plus importantes sont en gras...

La préhistoire des échecs

Les échecs "historiques"

 Shatranj (8x8)
 Amazon (8x8)
 Almost (8x8)
 Courier (12x8)
 ArchCourier (12x8)
 Great chess (10x10)
 Archchess (10x10)
 Gustav III (10x10 non-standard)
 Duke of Rutland's chess (14x10)

Capablanca Chess et variantes proches

 Capablanca chess (10x8)
 Carrera's chess et Carrera modernisée (10x8)
 Bird's chess (10x8)  
 Capablanca Random Chess - CRC (10x8)
 Centaur chess (10x8)
 Chancellor (9x9) et New Chancellor (10x8)
 Conservative Capablanca Chess (10x8)
 Embassy Chess (10x8)
 Falcon Chess (10x8)
 Gothic Chess (10x8)
 Grotesque Chess (10x8)   
 Grand Chess (10x10)
 Janus Chess (10x8)
 Ladorean Chess (10x8)
 Schoolbook (10x8)

Echecs aléatoires de Fischer et variantes proches

 Echecs aléatoires de Fischer
(8x8)
 Shuffle Chess et Wild castle
(8x8)
 Chess 480
(8x8)

Variantes diverses  

 Antichess, Giveway, Suicide, Losing chess, Loser's chess (8x8)
 Alice Chess (8x8x2)
 Atomic et Atomic 960
(8x8)
 Bear Chess (10x10)
 Berolina
(8x8)
 Bughouse
(8x8x2)
 Corner (8x8)
 Corridor
(8x8)
 Crazyhouse et Crazyhouse 960
(8x8)
 Diamond Chess
(8x8)
 Double Chess (16x8)

 Dual chess (Two kings)
(8x8)
 Echecs cylindriques
 Five check
(8x8)
 Duck chess
(8x8)
 Extinction
(8x8)
 Hoppel-Poppel
(8x8)
 Kinglet
(8x8)
 King's court (12x8)
 King of the hill et King of the hill 960
(8x8)
 Knightmate
(8x8)
 No Castling (ou No Castle) (8x8)
 Pocket Knight
(8x8)
 Placement
(8x8)
 Racing kings
(8x8)
 Seirawan ou S-Chess
(8x8)
 Self-take
(8x8)
 Shako (10x10)
 Three-check et Three-checks 960
(8x8)
 Tutti-Frutti
(8x8)

Les mini-échecs (4x4, 4x5, 4x8, 5x5, 5x6, 6x6)

Les variantes asymétriques

 Horde
(8x8)
 Dunsany's chess
(8x8)
 Spartan
(8x8)
 Echecs avec différentes armées
(8x8)

Les échecs cylindriques et circulaires

 Echecs cylindriques
 Echecs circulaires de Reynolds

Les variantes hexagonales

 Echecs hexagonaux de Glinski
 Echecs hexagonaux de McCooey  
 Echecs hexagonaux de De Vasa
 Echecs hexagonaux de Brusky  





La préhistoire des échecs

L'origine des échecs se perd dans la nuit des temps. Le plus ancien jeu dont on connaisse l'existence qui évoque les échecs est le Chaturanga, d'origine indienne. Les premiers indices solides datent du septième siècle mais le jeu a probablement été inventé au 5eme ou au 6eme siècle - peut-être même avant.


Gravure ancienne représentant (vraisemblablement) une partie de Shatranj ou de Chaturanga (Bibliothèque Nationale de France)


Le Chaturanga est une forme d'allégorie militaire. En sanskrit, le mot signifiait étymologiquement "quatre membres" et servait généralement à désigner l'armée et ses quatre divisions principales - l'éléphanterie, les chars, la cavalerie et l'infanterie - toutes représentées dans le jeu avec en plus le général et son conseiller. On sait aussi qu'il se jouait sur un plateau de 8x8 cases sans damier et que la configuration habituelle rappelait beaucoup celle des échecs modernes. Mais si l'on connaît l'apparence qu'avait un jeu de Chaturanga (grâce à des représentations artistiques et à des éléments matériels retrouvés) on ignore toujours ses règles exactes. Les mouvements des pièces ne sont pas connus avec certitude, le but du jeu non plus (le roi pouvait peut être être capturé). Il est certain par contre qu'il y a eu une variante à quatre faisant intervenir un jet de dé.  


Une représentation moderne du Chaturanga à deux et quatre joueurs...

Au 6eme siècle un jeu de Chaturanga est offert au royaume de Perse, dans le cadre d'un échange diplomatique ; à moins qu'il ne soit simplement arrivé en Perse avec les marchands d'épices et les nomades d'Asie centrale... Ce qui est sûr c'est que les Perses appellent le jeu le Chatrang et que ses règles se stabilisent. En 642 les arabes conquièrent la Perse et s'entichent du jeu qu'ils pratiquent avec passion - et renomment Shatranj. Beaucoup plus férus d'écriture que les Perses, ils ont laissé quantité d'informations fiables qui ont pu parvenir jusqu'à nous. Nous savons avec certitude que le jeu était très proche des échecs modernes, ne s'en distinguant que par quelques traits assez secondaires.  A l'occasion de leur conquête occidentale, les arabes ont diffusé le Shatranj en Europe, où il est devenu nos échecs modernes.
Que ce soit à directement partir du Chaturanga ou par l'entremise du Shatranj, le jeu a circulé dans tout l'Orient où il s'est cristallisé en diverses variantes régionales : le Makruk, toujours très pratiqué en Thaïlande et au cambodge ;
le Sit-tu-yin en Birmanie, assez proche du Makruk ; le Xiangqi, en Chine, qui évoluera vers le Jangki en Corée et le Shogi au Japon...
En occident, la dynamique de la transformation s'est poursuivie pour aboutir à de nombreuses variantes modernes que je classerai provisoirement dans la catégorie des "échecs féeriques"...

Le but de ce site étant avant tout de proposer des outils informatiques gratuits ou libres pour jouer ou travailler sur les échecs, je n'insiste pas davantage sur l'histoire du jeu et de ses variantes. Dans les sections suivantes je vais lister les variantes qui me semblent les plus importantes en insistant sur leurs règles et en proposant des logiciels, des moteurs ou des applets  pour y jouer.




Les échecs "historiques"



Shatranj (8x8)

On ignore où se situent exactement les origines du jeu d'échecs. Les formes les plus primitives sont nées probablement quelque part en Asie entre le 3eme et 4eme siècle de notre ère. On sait en revanche qu'au sixième siècle, un jeu très proche de nos échecs modernes, le "Shatranj", est apparu en Perse. Le jeu est devenu assez vite très populaire dans le monde musulman, au moyen-orient. Puis le Shatranj a accompagné naturellement la poussée musulmane en Europe du sud (Espagne, Italie) et en Afrique du nord, au milieu du moyen-âge et s'est imposé dans les milieux éduqués.



Règles

Les règles du jeu sont très proches de celles des échecs modernes. La position initiale des pièces est la même qu'aujourd'hui.
➤Le roi se déplace comme aux échecs d'une case dans toutes les directions. Il peut au cours de la partie réaliser une seule fois un mouvement en "L" comme un cavalier; ce mouvement ne peut pas être réalisé s'il est en échec.
➤Le conseiller ("vizir"), qui occupe la position de la dame, se déplace d'une case en diagonale.
➤Les éléphants, sur la position des fous, se déplacent de deux cases en diagonale. Comme les cavaliers, ils peuvent passer par dessus les pièces qui font obstacle.
➤Les chevaux ("faras") occupent la position des cavaliers et se déplacent de la même façon.
➤Les chars ("roukh") occupent la position des tours et se déplacent de la même façon.
➤Les soldats ("baidaq") occupent la position des pions, se déplacent de la même façon et prennent en diagonale. Mais ils ne connaissent pas la possibilité de se déplacer de deux cases à leur coup initial. De plus leur promotion ne se fait qu'en conseiller.


Possibilités de déplacement de l'éléphant (à gauche), du conseiller (au centre) et du soldat (à droite) , seuls pièces dont les mouvements diffèrent de ceux des pièces des échecs modernes

Le déroulement du jeu est identique à celui des échecs. Le but est de bloquer le roi, ce qui correspond exactement à la règle du mat. Les prises fonctionnent comme aux échecs. Les blancs jouent en premier. En revanche, le roque est inconnu.

Remarque : les possibilités de mouvement des pièces au shatranj font que les débuts de partie sont beaucoup plus lents qu'aux échecs. C'est probablement l'une des causes de l'évolution du jeu vers les échecs modernes.


Une partie de Shatranj sur l'interface ChessV...

Approche théorique

Variante ancienne, le Shatranj n'est pas dépourvu d'études théoriques. J'invite ceux qui voudraient en savoir sur ce jeu à lire notamment l'eBook (gratuit et en français) d'Alexis Beuve, une approche historique et théorique du jeu.



Jouer au Shatranj avec...


De très nombreux moteurs sont capables de jouer aux échecs historiques. Depuis l'interface ChessV il est possible d'employer les moteurs ChessV Engine, FairyMax, Shamax et SjaakII.
Avec CuteChess ou Winboard nous n'avons que l'embarras du choix :  FairyMax, Nebiyu, ShaMax, SjaakII, Pulsar et Fairy Stockfish jouent tous au Shatranj, avec des niveaux de force très variables.

Le programme d'échecs Rival Chess permet de jouer au Shatranj mais avec les pièces des échecs. Les éléphants sont donc représentés par les fous et le conseiller par la dame.

L'interface en ligne Fairyground permet d'y jouer avec Fairy Stockfish comme moteur.

Pour tester le Shatranj on pourra aussi employer l'applet à l'intelligence modeste du site Chessvariants.com.

Enfin, il y a bien sûr un applet Jocly "Shatranj ancien chess".

Comme toujours, de nombreuses sous-variantes existent. ChessV en offre toute une collection: le Shatranj Kamil (David Paulowich, 2005) sur échiquier 8x8, le Shatranj Kamil X du même auteur, sur échiquier 10x10, le Capablanca Shatranj sur échiquier 10x8 (Christine Bagley-Jones, 2006). Inventés par Joe Joyece en 2006 nous avons aussi : le Gilded grand shatranj sur plateau 10x10, le Grand shatranj 10x10, le Great Shatranj 10x8, le Lemurian Shatranj 8x8 et le modern Shatranj 8x8.



Archchess (10x10)

Ce jeu a été inventé par le Dr Francesco Piacenza à la fin du 17eme siècle qui en parle dans son livre  "I camoeggiamenti degle Scacchi" (le jeu d'échecs), publié à Turin en 1683. L'auteur y décrit  la variante qu'il a appelé "Arcisacchiere" (Archchess) : elle se joue sur un plateau de 10x10 cases et comporte toutes les pièces des échecs, avec leurs déplacements habituels (sauf pour le roi), plus deux pièces féeriques, le centurion et le décurion.



Position de départ d'Archchess dans ChessV

Le centurion peut se déplacer deux cases diagonalement et orthogonalement et il peut sauter par dessus les pièces situées sur son parcours. Le décurion ne se déplace que d'une case en diagonale.



Possibilités de déplacement du centurion et du décurion dans la variante Archchess

Le roi se déplace comme le roi des échecs mais pour son premier coup il peut faire "le saut du roi", c'est à dire un bon de deux cases en avant ou sur les côtés, en sautant par dessus les pièces sur son chemin.
Le roque est possible mais suit des règles un peu différentes, compte tenu de la grande taille du plateau :
Roque à gauche : le roi passe de e1 à b1 et la tour a1 passe en c1.
Roque à droite : le roi passe de e1 à h1 et la tour fait juste un pas de côté, en i1. C'est donc un mouvement assez différent de ce que nous connaissons avec les échecs.



On y joue avec...

On peut peut y jouer avec l'interface ChessV et son moteur ChessV engine.
Le site Chess Variant propose aussi un applet jouant - modestement - à la variante Archchess (il peut y avoir de petites différences dans la règle du roque).



Amazon Chess (8x8)

Règles

La variante amazon est une très ancienne variante des échecs, très courante au moyen âge en Europe et au Moyen-Orient. Elle était encore fréquemment utilisée dans les milieux populaires en Russie au dix-huitième siècle. Elle est très proche des échecs modernes. La disposition des pièces est identique. Il n'y a qu'une seule différence, mais elle est de taille : la dame est remplacée par une pièce féerique appelée "amazone" dont les déplacements sont une combinaison des mouvements de la reine et du cavalier. Elle peut sauter par-dessus les pièces lorsqu'elle se déplace comme une cavalier mais pas lorsqu'elle se déplace comme une dame.

L'amazone, généralement représentée comme un cavalier couronné,  est une pièce très puissante car elle contrôle un nombre de cases considérable. C'est sans doute cette trop grande puissante qui a conduit peu à peu à limiter ses pouvoirs à ceux de la reine actuelle.

Ci-contre, les déplacements possibles de l'Amazone. Les ronds noirs sont positionnés sur les cases où la pièce peut se déplacer comme un cavalier, en sautant par dessus les pièces voisines.

On y joue avec...

Deux moteurs sont capables de jouer à la variante amazon : Fairy Stockfish (avec CuteChess et Winboard) et SjaakII (avec CuteChess).

L'interface en ligne Fairyground permet d'y jouer avec Fairy Stockfish comme moteur.  

On peut aussi employer l'applet Jocly "Amazon Chess".


Almost (8x8)

La variante Almost chess ("Presque les échecs") est une sous-variante d'Amazon, imaginée par Ralph Betza au début des années 90 pour réduire la trop grande puissance de l'amazone, qui déséquilibrait le jeu. Ainsi la reine d'Almost ne combine plus que les pouvoirs de la tour et du cavalier.


On y joue avec...

Bien qu'assez confidentielle, la variable Almost est présente dans la plupart des interfaces, grace à Fairy Stockfish et au ChessV engine :

L'interface CuteChess avec Fairy Stockfish
L'interface Winboard avec Fairy Stockfish
L'interface ChessV avec ChessV engine
L'interface Fairyground avec Fairy Stockfish



Gustav III Chess (10x10 non standard)

Une variante historique peu connue, dont l'invention est attribuée à Gustav III de Suède, qui a régné sur le pays de 1771 à sa mort (par assasinat) en 1792.  Le plateau est un classique damier de 8x8 cases mais la première et la dernière ligne (et seulement elles) possèdent une case supplémentaire de chaque côté où se loge une pièce féerique très puissante, l'adjudant général, qui combine les possibilités de déplacement de la reine et du cavalier. En somme l'adjudant général n'est rien d'autre que l'Amazone de la variante médiévale.  Il semblerait (je n'ai pas testé) que malgré l'introduction de quatre pièces aussi puissante, le jeu fonctionnerait bien. Vérifiez vous-même...


L'applet Jocly Gustav III

On y joue avec...

Il y a un bel applet Jocly capable de jouer à la variante Gustav III. On pourra aussi utiliser Fairyground, interface Web de Fairy Stockfish.




Courier chess (12x8)

Les échecs Courier (ou Coursier en français) sont une variante médiévale qui se joue sur un échiquier 12x8. Il s'agit de l'une des plus vieilles variantes des échecs, dont les premières traces connues datent du 12eme siècle. Plus dynamique que le Shatranj, les échecs Courrier ont été très populaires durant plus de six siècles, évoluant parallèlement à la version orientale, qui, elle, se transformait pour devenir les échecs modernes.


Jocly en position de départ de la variante Courier chess...

Règles

Dans la variante Courier, le but du jeu est, comme aux échecs, de mater le roi. Toutefois, la règle du pat reste inconnue et il n'y a pas de mécanisme de roque. Voici les autres caractéristiques importantes :
➤ Les rois sont tous deux sur la colonne "f". Comme aux échecs orthodoxes ils se déplacent d'une case dans n'importe quelle direction mais ne peuvent pas être capturés.
➤A côté du roi sur la colonne "e" il y a une pièce appelée le "mann" ou "sage" qui se déplace comme le roi mais peut être capturée.
➤En position avancée sur la colonne "g" centrale (g3 et g6) , se trouve le "ferz" ou "dame", qui se déplace d'une case en diagonale. Devant le ferz est positionné un pion.


Possibilités de mouvements du roi, du mann et du ferz

➤En h1 et h8 est placé le "schleich" (ou "imbécile") qui se déplace orthogonalement comme une tour mais d'une seule case.
➤Sur les colonnes "d" et "i" (d1, i1 et d8, i8) se trouvent les "coursiers" (ou "läufer"), aux mouvements identiques aux fous des échecs classiques. Sur le plateau agrandi, ces pièces bénéficient d'une très grande mobilité et d'une forte puissance. Elles ont donné leur nom à la variante.
➤Sur les colonnes "c" et "j" se tiennent des pièces qui, selon les sources, sont appelée "éléphants", "archers" ou "fous". Positionnées en c1, j1 et c8, j8, elles se déplacent de deux cases en diagonale en sautant la première case si une pièce s'y trouve.


Possibilités de mouvements du schleich, du coursier et de l'éléphant


➤Sur les colonnes "b" et "k" (b1, k1 et b8, k8) nous avons les cavaliers, qui agissent exactement comme les cavaliers des échecs orthodoxes.
➤Enfin nous trouvons dans les coins a1, a8 et l1, l8 une paire de tours identiques à celles des échecs classiques.


Possibilités de mouvements des tours, des cavaliers et des pions

➤La variante courier possède 12 pions qui se déplacent d'une seule case par coup en avant (même pour le premier coup) et prennent en diagonale. Mais ils ne sont pas tous placés sur la seconde rangée. Les pions des colonnes externes "a" et "l" et de la colonne centrale "g" sont avancés de deux cases. La prise en passant n'existe pas puisque les pions n'avancent que d'une case.
➤Dernier point concernant les pions : lorsque l'un d'eux atteint la dernière rangée du camp adverse, il est promu en ferz.


Représentation de la variante Courier dans l'interface ChessV

Modernisation

La variante Courier a connu à partir du 18eme siècle de nombreuses tentatives de modernisations qui se poursuivent encore aujourd'hui. Dans l'ensemble, on observe un rapprochement avec les échecs modernes : absence de pièces avancées, pions pouvant progresser de deux cases au premier coup, ferz obtenant les pouvoirs de la dame moderne, introduction de la règle du pat, introduction du roque, etc.


On y joue avec...

La variante courier est prise en charge par de nombreux moteurs. On peut ainsi y jouer avec :

Les interfaces CuteChess et Winboard et les moteurs Nebiyu, FairyMax, ShaMax, SjaakII et Fairy Stockfish
L'interface ChessV et son moteur ChessV engine. Il s'agit toutefois ici d'une variante partiellement modernisée, le ferz ayant les mouvements de la dame moderne.

Un applet Jocly joue à la variante Courier médiévale avec un niveau de force comparable à celui de ChessV engine.

L'interface en ligne Fairyground permet d'y jouer avec  Fairy Stockfish comme moteur.  

Enfin, le site Chess Variants offre un applet doté d'une IA sommaire permettant aussi de tester la variante Courier.

Parmi les variantes plus modernes, nous avons un autre applet Jocly qui joue à "Courier-spiel reformed" tandis que l'interface ChessV offre de son côté la version "ArchCourier" (Eric Greenwood, 2006, voir ci-dessous), "Courier chess moderno" (José Carrillo, 2008) et "Compound courier custom chess" (Graeme Neatham, 2017).



ArchCourier chess (12x8)

Eric Greenwood a créé en 2006 une variante qui est une combinaison des variantes Archchess et Courier. Elle se joue sur un plateau 12x8 et incorpore beaucoup de pièces féeriques mais en cherchant à corriger les défauts que pouvaient avoir ces deux variantes historiques...


Position de départ de la variante ArchCourier depuis l'applet de Chess variants

Les pièces et les règles

Chaque joueur à 12 pions, deux tours, deux fous, deux cavaliers, un roi et une reine qui ont les mêmes propriétés qu'aux échecs. S'y ajoutent :
➤Un "ArchCourier", pièce qui donne sont non à la variante et cumule les mouvements du fou avec la possibilité de se déplacer d'une case orthogonalement.
➤Un "Duc", qui a les pouvoirs du cavalier et peut aussi se déplacer d'une seule case dans toutes les directions.
➤Un "Écureuil", qui se déplace de deux cases dans toutes les directions et peut sauter par-dessus les pièces sur son chemin.


Mouvements de l'ArchCourier, du duc et de l'écureuil

➤Une tour couronnée, qui se déplace comme une tour et à aussi la possibilité de gagner une case diagonale voisine.
➤Un garde, qui se déplace comme un roi d'une case dans toutes les directions.


Mouvements de la tour couronnée et du garde...

Les règles sont celles des échecs avec une seule exception : il n'y a pas de roque.


Remarques

Voici ce que Greenwood écrit au sujet de sa variante :

"J'ai conçu ce jeu pour qu'il soit solide au centre et encourage davantage le jeu sur les flancs. La position initiale du roi est très forte et le déplacer sur le côté (par exemple, à l'occasion d'un mouvement de roque hypothétique) n'est probablement pas aussi sûr que de le laisser dans le centre. C'est pourquoi je préfère renoncer à la règle du roque. Cependant le jeu est très flexible et des joueurs souhaiteront peut-être expérimenter la stratégie habituelle consistant à avancer au centre en premier et à placer le roi sur le côté pour des raisons de sécurité. Pour ma part, je crois qu'il  sera plus avantageux de se développer d'abord de chaque côté et de développer le centre plus tard dans la partie..."

Greenwood a beaucoup testé la position des pièces pour arriver à une configuration offrant un jeu plus équilibré que nous l'avions avec Courier ou Archess, tout en conservant l'esprit de ces vieilles variantes.


On y joue avec...

Un applet Chess variants ArchCourier, doté d'une IA très sommaire. On trouvera également ici beaucoup d'informations sur la variante fournie par Greenwood lui-même.  

L'interface ChessV. La variante est prise en charge par le moteur ChessV engine, seul capable d'afficher des plateaux aussi grands.


Great chess (10x10)

Il s'agit d'une variante historique ancienne pratiquée en Inde (le jeu est mentionné dans un écrit indien du XVIII) et probablement aussi en Turquie jusqu'à l'époque ottomane. Un livre turc du début du 19eme siècle le mentionne explicitament, d'où parfois l'appellation de "Great Turkish chess". On ne connaît pas exactement le moment où il apparaît mais les historiens des échecs estiment qu'il pourrait remonter à la fin de la Renaissance, au 16eme siècle. Les informations sur le jeu sont par ailleurs souvent contradictoires. Même aujourd'hui, on trouve sous l'appellation de "Great Chess" des variantes présentant des différences importantes dans la position des pièces, la taille du plateau ou même le mouvement des pièces. A priori je considère comme conforme celle qui est offerte par l'interface ChessV.


Position de départ de la variante Great dans l'interface ChessV.

Les pièces

Le jeu se pratique sur un échiquier de 10x10 et comporte 22 pièces par joueur :

➤Le "Padshah" ou roi, qui se déplace comme le roi aux échecs. Le roi des blancs est en e1, celui des noirs en e10.
➤Le "Shazadeh" ou prince, qui possède les mouvements de la dame  et des cavaliers des échecs. Le prince des blancs est en f1, celui des noirs en f10.
➤Le "Vizir" ou ministre, qui se déplace comme la dame des échecs et se trouve en d1 pour les blancs et g10 pour les noirs.
➤Le "Kotwal", ou chef de la police, qui combine les mouvements du fou et du cavalier. Il se trouve en g1 pour les blancs et d10 pour les noirs.
➤Le "Ghora" ou cavalier, disponible en 4 exemplaires, dont deux en position avancée sur les colonnes "e" et "f". Ils bougent commes les cavaliers des échecs.


Possibilités de mouvements du Shazadeh, du kotwal et l'Urdabegini

➤Le "Fil" ou éléphant, en deux exemplaires sur les colonnes "c" et "h". Ils se déplacent comme les fous des échecs.
➤Le "Rukh" ou tour, disponible en deux exemplaires. Elles se déplacent comme les tours aux échecs et se trouvent également sur les bords de la première rangée.
➤l'"Urdabegini" ou servante armée, en deux exemplaires sur les colonnes "e" et "f" et en position centrale sur la deuxième rangée. Ils combinent les mouvements des tours et des cavaliers.
➤Le pion. C'est le pion des échecs, disponible en huit exemplaires. S'il arrive en haut du camp adverse, il est promu en Vizir.


Les règles

Le but du jeu est le même qu'aux échecs : il faut mettre le roi adverse échecs et mat. Comme aux échecs, un roi ne peut être capturé, il ne doit donc pas rester en situation d'échecs.
En principe il n'y a pas de roque et les pions n'avancent que d'une seule case à la fois. Il n'y a pas de double pas pour le premier coup. Toutefois, comme cela rend la progression très lente sur un si grand plateau, il existe une sous-variante qui autorise le double pas au premier coup. Une autre sous-variante autorise le double pas et le roque.  


On y joue avec...

L'interface ChessV propose la variante Great exposée ci-dessus en trois versions : "Classic" (pas de double pas, pas de roque), "Faster pawns" (avec double pas, sans roque) et "Faster pawns and castling" (avec double pas et roque).

A noter : les moteurs FairyMax, ShaMax et SjaakII jouent dans Winboard une variante appelée "Great" qui utilise bien un plateau de 10x8 mais qui est en fait très différente de la variante "great" décrite ci-dessus. Je n'ai d'ailleurs pas réussi à l'identifier.



Duke of Rutland's chess (14x10)

Cette variante sur plateau géant (14x10) est attribuée au lord anglais John Manners, troisième duc de Rutland, qui l'aurait inventé en 1747. Elle a été assez populaire dans l'aristocratie anglaise. L'un des meilleurs joueurs d'échecs anglais de l'époque, sir Abraham Janssen, était friand de cette variante plus compliquée des échecs et aurait initié le grand joueur français Philidor, lorsqu'il vivait à Londres. Après la disparition de Manners et de Janssen, la variante Rutland a cessé d'être pratiquée et a été oubliée avant d'être exhumée par l'historien des échecs John Gollon, dans les années 70.
La variante de Rutland est assez divertissante mais fortement déséquilibrée, avec ses quatre fous, ses trois cavaliers (par joueur) et ses pièces féeriques mal choisies.



Position de départ de la variante "Duke of Rutland" dans ChessV


Pièces et règles


Chaque joueur a deux tours, quatre fous, trois cavaliers, une dame et un roi ayant exactement les mêmes caractéristiques qu'aux échecs standards. S'y ajoutent :
➤14 pions assez semblables au pions des échecs avec cette différence qu'ils peuvent avancer au premier coup de une, deux ou trois cases.
➤Deux tours couronnées, combinant le mouvement des tours avec la possibilité de se déplacer d'une case en diagonale.
➤Une concubine, pièce cumulant les mouvements de la tour et des cavaliers.



Possibilités de mouvements de la tour couronnée, de la concubine et du pion

Le but du jeu est le même qu'aux échecs : il faut mater le roi. Par contre, mettre le roi adverse en impasse fait perdre la partie. Le roque n'était initialement pas prévu mais certaines sous-variantes modernes incluent un roque dans lequel le roi se déplace de 4 cases vers la gauche ou vers la droite, la tour sautant par-dessus le roi avant de s'installer à ses côtés.
La règle de promotion des échecs s'applique, de même que la prise en passant.



On y joue avec...

L'interface ChessV et son moteur ChessV engine, seul capable de prendre en charge un plateau aussi grand. La variante est proposée avec ou sans roque.
L'applet Jocly Duke of Rutland
L'applet Duke of Rutland du site Chess variants




Capablanca Chess (10x8) et variantes proches

Capablanca chess (10x8)


Les échecs de Capablanca sont une variante du jeu d'échecs se jouant sur un échiquier 10×8 et proposée en 1920 par l'ancien champion du monde d'échecs, José Raúl Capablanca (1888-1942). Celui-ci estimait que l'on avait fait le tour des échecs et qu'il fallait modifier le jeu pour le rendre plus intéressant et limiter les occasions de parties nulles.
En fait, Capablanca a adapté la variante proposée au début du 17eme siècle par Pietro Carrera plutôt qu'inventé une nouvelle variante (voir plus bas).  


Position de départ de la variante Capablanca dans Smirf Fullchess


Dans la variante Capablanca, chaque joueur dispose, en plus des pièces habituelles des échecs, de deux nouvelles pièces, dites "féeriques" :
➤Le Chancelier, qui combine les mouvements de la tour et du cavalier et qu'on représente comme un cavalier sur une tour ou comme une tour surmontant un fer à cheval (cas de Smirf Fullchess).
➤Le Centaure, qui combine les mouvements du cavalier et du fou, représenté comme un cavalier au socle élargi, une tête de licorne ou par deux épées croisées
(cas de Smirf Fullchess).
Le Chancelier comme le Centaure peuvent passer par dessus les autres pièces lorsqu'ils se déplacent comme des cavaliers mais pas lorsqu'ils se déplacent comme des fous ou des tours.


Possibilités de mouvements du centaure et du chancelier, seules pièces
qui se distinguent des échecs classiques dans la variante Capablanca



Contrairement aux échecs orthodoxes, chaque roi, au lieu de chaque reine, commence sur une case de sa propre couleur : le roi blanc sur une case claire ; le roi noir sur une case sombre. Le centaure est placé du côté dame, entre le cavalier et le fou ; le Chancelier occupe l'emplacement symétrique, côté roi.

Le roque est légèrement modifié : le roi se déplace de trois cases lors du roque au lieu de deux cases comme aux échecs standard.


On y joue avec...

Pour un test rapide de la variante, vous trouverez sur cette page du site Chess variants un applet doté d'une intelligence un peu simplette.
Pour aller plus loin nous avons :


Le serveur de parties Pychess.

Le programme Smirf FullChess, qui joue à la variante Capablanca avec un niveau de force élevé, ainsi
qu'à de nombreuses variantes proches.  
L'interface ChessV, qui utilise les moteurs ChessV engine, FairyMax, Shamax et SjaakII pour jouer avec des niveaux de force et des styles variables.
Fairy Stockfish avec son interface en ligne Fairyground ainsi qu'avec les interfaces CuteChess et Winboard)
Le moteur ChessV engine avec CuteChess.
Vous pouvez compter aussi sur un applet Jocly, pas très fort mais très fun.


La variante Capablanca Chess n'a pas eu beaucoup de succès. Aucun grand joueur d'échecs de l'époque n'a daigné s'y intéresser.  Selon le champion britannique William Winter, il y aurait trop de pièces fortes, ce qui rendrait peu pertinente la présence des pièces faibles et nuirait à l'équilibre général du jeu. D'autres ont fait remarquer que l'on gagne beaucoup plus souvent lorsqu'on a les blancs. Néanmoins, la variante est considérée comme historiquement importante, sans doute à cause de la grande notoriété de son promoteur. Beaucoup de variantes proches l'ont précédées ou suivies. En voici quelques unes :



Carrera's chess et Carrera modernisée (10x8)


En fait, Capablanca n'a pas inventé sa version des échecs, il serait plus juste de dire qu'il a adapté celle qu'avait proposé Pietro Carrera au début du dix-septième siècle. Dans son livre "Il Gioco degli Scacchi", ce prête italien décrivait en 1617 une version des échecs se déroulant sur un plateau de 10x8 cases, avec deux pièces dotées des mêmes caractéristiques que celles de Capablanca - qu'il appelait alors le Centaure et le Champion. Ces nouvelles pièces lourdes sont positionnées entre les tours et les cavaliers. Les pièces noires et les pièces blanches sont disposées en miroir.



Variante de Carrera, position de départ dans Smirf FullChess

Fergus Duniho et Sam Trenholme ont proposé en 1999 une version modernisée de Carrera's Chess. Seule la position des pièces est modifiée.


Position de début de la variante Carrera modernisée, dans Smirf.

On y joue à la variante Carrera avec...

Le logiciel Smirf FullChess
L'interface ChessV (avec le moteur ChessV engine)
L'applet Jocly Carrera's chess

Le serveur de parties Pychess.  Il faut sélectionner d'abord la variante Capablanca puis ouvrir le pop-up "début alternatif" et sélectionner "Carrera"

On y joue à la variante Carrera modernisée avec...

Le logiciel Smirf FullChess et le fichier PGN que j'ai créé pour cette variante
L'interface ChessV et les moteurs ChessV engine, FairyMax, ShaMax et Sjaak II.


Centaur (10x8)

Dans cette variante inventée par Sidney Levasseur en 1998, on introduit sur un échiquier 10x8 une pièce féérique assez inhabituelle cumulant les mouvements du roi (déplacement d'une case dans toutes les dirtections) et du cavalier. Levasseur a appelé cette pièce le "centaure", d'où le nom de la variante. Un choix un peu contestable puisque c'est le nom que Capablanca avait donné à sa pièce féérique combinant les déplacements du cavalier et du fou.  
Chaque joueur à deux centaures, positionnés sur les colonnes "b" et "i".



Les règles des échecs s'appliquent à cette variante avec deux petites différences :
➤Les pions promus peuvent devenir centaure.
➤Le roque est conservé mais légèrement modifié. Il fonctionne comme pour les échecs de Capablanca : le roi se déplace de trois cases, et la tour se déplace de deux ou trois cases, selon le côté.


On y joue avec...

Uniquement avec Fairyground, l'interface Web de Fairy Stockfish.



Bird's chess (10x8)

Le grand joueur d'échecs anglais Henri Bird a proposé en 1874 une variante très proche de celle de Carrera. Seule la position des pièces du premier et du huitième rang est différente : Bird a placé les nouvelles pièces de part et d'autre du couple royal. Le Chancelier, qu'il nomme "Ecuyer" se trouve du côté dame ; le Centaure, qu'il appelle "Garde", est à côté du roi.


Position de départ de la variante Bird dans Smirf FullChess



On y joue avec...

Smirf Fullchess
ChessV (ChessV engine et SjaakII)

Le serveur de partie Pychess. Il faut sélectionner d'abord la variante Capablanca puis ouvrir le pop-up "Début alternatif" et sélectionner "Oiseau".




Capablanca Random Chess - CRC (10x8)


Tout en développant en 2004 son logiciel Smirf Fullches, spécialisée dans les variantes 8x8 et 10x8, l'allemand Reinhard Scharnagl a inventé une version "Capablanca" avec tirage au sort de la position des pièces du premier rang, comme pour la variante Fischer. Les règles sont bien sûr les mêmes qu'aux échecs de Capablanca, sauf que la configuration initiale est aléatoire et que le roque est un peu différent.
Les pièces du premier rang sont placées après tirage au sort avec les restrictions suivantes :
➤Les fous doivent être sur des cases de couleur opposée.
➤La reine et le Centaure doivent également commencer sur des cases de couleur opposée.
➤Le roi doit être positionné entre les tours, afin de préserver la capacité de roquer.
➤Tous les pions doivent être protégés dans la configuration initiale, ce qui minimise l'avantage des Blancs de jouer en premier.
➤Les positions de départ avec les fous voisins doivent être évitées, car cela augmente l'avantage pour les blancs de jouer en premier.
➤Les pièces noires sont placées en huitième rangée en position miroir.
Ensemble, ces règles restreignent la configuration d'ouverture à 12.118 positions de départ.


Une position possible de la variante CRC dans Smirf FullChess



Le roque : il est possible, à la manière des échecs de Fischer, c'est-à-dire :
➤Le roi a toujours une tour du côté gauche et une autre du côté droit.
➤Quelle que soit la position initiale du roi et de la tour, l'emplacement d'arrivée des pièces  est le même qu'aux échecs orthodoxes.
Pour le reste, les restrictions sont identiques à celles des échecs classiques :
➤Le roi et la tour qui participent au roque ne doivent pas avoir déjà bougé.
➤Le roi ne doit pas être en échec.
➤L'espace entre la position initiale et d'arrivée du roi et de la tour à roquer ne doit contenir aucune autre pièce.
➤Le roi ne peut pas traverser ou arriver sur une case attaquée par une pièce adverse.

On y joue avec...

Le logiciel Smirf FullChess
Fairy Stockfish (avec son interface en ligne Fairyground et avec les interfaces CuteChess et Winboard)
Le moteur Smirf engine (avec les interfaces CuteChess et Winboard)
Avec l'interface ChessV (moteurs ChessV engine et SjaakII)

Le serveur de parties Pychess.




Chancellor chess (9x9) et New Chancellor (10x8)

Inventée par Benjamin R. Foster en 1887, la variante Chancellor se joue sur un échiquier 9x9. Il y a donc un pion de plus par côté. D'autre part, une pièce féérique, le Chancelier, prend place à la droite du roi blanc et à la gauche du roi noir.  Le Chancelier a les mêmes pouvoirs que celui de la variante Capablanca : il combine les mouvements de la tour et du cavalier.


Variante Chancellor : position de départ dans l'interface ChessV

Dans le livre où il expose sa variante Ben Foster décrit clairement sa filiation avec les échecs de Carrera, du duc de Rutland, de Tressan et de Henri Bird. C'est une variante historiquement importante, bien qu'elle ne se soit pas imposé. Elle fut l'une des premières à prétendre succéder aux échecs en raison d'un meilleur équilibre global et elle a obtenu pour cela un succès d'estime.


On y joue à la variante Chancellor avec...

L'interface ChessV (avec les moteurs ChessV engine et SjaakII)
Le moteur ChessV engine avec Cutechess
L'applet Jocly Chancellor
Fairy Stockfish (avec son interface en ligne Fairyground et les interfaces CuteChess et Winboard)


La variante New Chancellor (10x8)

Beaucoup plus près de nous - c'était en 1197 - David Paulowich a suggéré une sous-variante de Foster.  Il conserve l'idée d'une seule pièce féérique supplémentaire, le même chancelier combinant les pouvoirs du cavalier et de la tour, mais il l'installe en double exemplaire, dans les coins gauche et droit de la première rangée, sur l'échiquier 10x8 de la variante Capablanca.



Position de début de New Chancellor dans Smirf Fullchess.

On joue à la variante New Chanvellor avec...

L'interface ChessV et son moteur ChessV engine
Avec Smirf Fullchess et le PGN "New Chancellor" que j'ai produit pour cette variante.



Conservative Capablanca Chess (10x8)

Il s'agit d'une variante récente de type "Capablanca", donc sur échiquier 10x8, proposée par Davor Vujacic. Elle a pour particularité de rassembler toutes les pièces féériques sur les colonnes des extrémités. Toutes les autres pièces sont placées comme aux échecs standards. Selon son auteur, il s'agit de permettre aux joueurs d'échecs de retrouver un peu leurs repères ; une partie de la théorie est en effet toujours utilisable, comme par exemple celle qui concerne la maîtrise du centre de l'échiquier.


Position de début de partie de la variante "conservatrice" sur le site Pychess...


On y joue avec...

Seul le serveur de parties Pychess propose la variante conservatrice : sélectionner d'abord la variante Capablanca puis ouvrir le pop-up "Début alternatif" et sélectionner "Conservateur".

On peut également employer le logiciel Smirf Fullchess avec la variante conservative que j'ai développé pour lui.



Embassy Chess (10x8)

Cette variante, inventée par Kevin Hill en 2005, combine la variante Grand chess (pour la position des pièces -  voir plus bas) et le plateau 10x8 de Capablanca Chess. Les pièces nouvelles sont donc disposées à l'aile roi, le Chancelier à côté du roi et le Centaure à côté du fou.



Position de départ de la variante Embassy dans Smirf FullChess


On y joue avec...

Le logiciel Smirf FullChess
L'interface
ChessV (Moteurs ChessV engine et SjaakII)
Fairy Stockfish (avec son interface en ligne Fairyground et les interfaces CuteChess et Winboard)

Le serveur de parties Pychess.
Il faut sélectionner d'abord la variante Capablanca puis ouvrir le pop-up "Début alternatif" et sélectionner "Embassade".

Pour tester la variante, on peut aussi utiliser l'applet de Chessvariants.com, doté d'un intelligence très basique.



Falcon chess (10x8)

Proposée par George Duke en 1992, la variante Falcon se joue sur un échiquier de 10x8 et introduit une nouvelle pièce féerique qui se déplace d'un pas devant et de deux pas en diagonale ou bien de deux pas en diagonale et d'un pas devant lui. Cela lui fait six mouvements légaux - du moins s'il n'y a pas de pièces pour faire obstacle car, contrairement au cavalier, le faucon ne peut pas sauter par dessus d'autres pièces.


Position de départ de la variante Falcon dans ChessV

Chaque joueur dispose de deux faucons, situés de part et d'autre du roi et de la reine.


Les déplacements du faucon en font une
pièce très puissante...



On y joue avec...

La variante Falcon fait l'objet d'un brevet, qui a nuit à sa diffusion. Elle est néanmoins prise en charge par trois moteurs xboard : ChessV engine, Shamax et FairyMax. On pourra donc y jouer avec :
L'Interface ChessV et son moteur ChessV engine
L'interface Winboard et les moteurs FairyMax et Shamax.

Par ailleurs, le site Chess Variants offre également un applet permettant de tester cette variante avec une IA basique.



Gothic Chess (10x8)

Les échecs gothiques reprennent le principe de la variante Capablanca mais la position des pièces est différente. Elles sont disposées de cette façon : Tour, Cavalier, Fou, Dame, Chancelier, Roi, Centaure, Fou, Cavalier, Tour.


Départ de la variante Gothic dans l'interface ChessV...

Cette variante a été développée par Ed Trice au début des années 2000 afin de corriger certaines faiblesses des variantes Capablanca ou Bird. Selon Trice, le principal problème de ces variantes réside dans la configuration initiale des pièces, qui favorise trop les blancs. Ceux-ci auraient ainsi beaucoup plus de facilité à l'emporter, toute chose égale par ailleurs.
L'amélioration de Trice consiste à positionner toutes les pièces de telle sorte qu'aucun des pions ne reste sans défense au début de la partie. Concrètement, il a repris la position de la variante Bird, en échangeant les cases initiales de la reine et du chancelier.

Ed Trice a déposé un brevet pour sa variante, ce qui a beaucoup handicapé sa diffusion. Il a abandonné ses droits en 2006. La configuration "Gothic" est donc maintenant totalement libre. C'est une bonne nouvelle car c'est une variante des plus intéressantes, qui devient très populaire.


On y joue avec...

Variante populaire, la "Gothic" est prise en charge par de nombreux moteurs et interfaces.

Pour commencer, l'applet du site Chessvariants.com permettra de tester la variante contre une IA très modeste.
On peut aussi compter sur :
L'interface ChessV avec les moteurs ChessV engine, FairyMax, Shamax et SjaakII
Le logiciel Smirf Fullchess, à condition de télécharger le PGN que j'ai construit pour cette variante.
Les moteurs ChessV engine, Nebiyu, FairyMax, ShaMax, SjaakII, Joker80, Smirf engine et Fairy Stockfish avec les interfaces CuteChess et Winboard.
Avec Fairyground, l'interface en ligne de Fairy Stockfish.

L'applet Jocly Gothic
Le serveur de parties Pychess.
Il faut sélectionner d'abord la variante Capablanca puis ouvrir le pop-up "Début alternatif" et sélectionner "Gothique".






Grotesque Chess (10x8)

La variante Grotesque des échecs, mise au point par Fergus Duniho, s'inspire largement de la variante Capablanca. Duniho a repris cependant les termes de Pietro Carrera pour les nouvelles pièces lourdes. Le Garde correspond au Chancelier de Capablanca (combinaison d'une tour et d'un cavalier) et l'Ecuyer au Centaure (combinaison d'un fou et d'un cavalier).
La position des pièces, sur un échiquier 10x8, est telle qu'aucune pièce reste non-protégée en début de partie. Voici la configuration de départ :


Position de départ de Grotesque Chess dans ChessV

L'autre différence d'avec la variante Capablanca concerne la règle du roque. Lorsqu'un roi roque, il peut se déplacer de deux cases ou plus vers la tour et s'arrête à côté d'elle. La tour saute par-dessus le roi et s'installe juste à côté de lui, sur la dernière case qu'il vient de traverser.  
Les situations empêchant le roque sont les mêmes que pour la variante CC, de même d'ailleurs que les échecs orthodoxes.


On y joue avec...

ChessV permet de jouer à la variante grotesque, mais la représentation par défaut est celle de Fergus Duniho, avec les pièces abstraites, pas facile à utiliser. Il est possible toutefois de revenir à une présentation plus habituelle, comme ci-dessus : Menu "Options" > "Appearance", onglet "Pieces" et choisissez "Standard".



Grand Chess (10x10)

Variante assez récente, inventée en 1984 par un designer de jeux néerlandais, Christian Freeling. Elle est assez proche de la variante Capablanca, avec le même Chancelier, appelé ici Maréchal (combinant le mouvement des tours et des cavaliers) et le même Centaure, devenu Cardinal (combinant le mouvement des fous et des cavaliers).
Grand chess s'éloigne de la variante Capablanca par la position des pièces et par la taille du plateau. Grand Chess se joue sur un échiquier 10x10 et la disposition des pièces est vraiment particulière :



Grand chess vu par Pychess


Notez que les pièces féériques sont en position "miroir" sur les mêmes colonnes, à droite du roi blancs et à gauche du roi noir. Et la position des tours, seules dans les angles. Cette disposition augmente leur puissance car elles peuvent agir plus vite, étant moins entravées dans leurs mouvements qu'aux échecs orthodoxes ou Capablanca.
La règle de promotion diffère aussi fortement : un pion atteignant le huitième rang ou le neuvième rang peut-être promu, si le joueur le souhaite. S'il atteint le dixième rang, la promotion est obligatoire, à condition toutefois que l'adversaire ait déjà capturé une pièce légère ou lourde. En effet, la promotion ne peut avoir lieu qu'en reprenant l'une des pièces déjà perdue. A défaut,  le pion reste au neuvième rang. Il peut néanmoins faire échec au roi.
La prise en passant s'applique, le mat est standard, la partie peut finir par un match nul (appelée "impasse"). Par contre, évidemment, le roque n'existe pas.


On y joue avec...

On peut jouer à la variante Grand Chess avec ChessV (ChessV engine et SjaakII)
Avec l'applet Jocly Grand Chess
Avec les moteurs SjaakII, ChessV, Nebiyu et Fairy Stockfish dans CuteChess
Avec les
moteurs SjaakII, Nebiyu et Fairy Stockfish dans Winboard
Avec Fairyground, l'interface en ligne de Fairy Stockfish.

Le serveur de parties Pychess propose cette variante.

Un applet à l'intelligence sommaire permettra de tester la variante sur le site Chessvariants.com.



Janus Chess (10x8)

Janus Chess est une variante des échecs inventée en 1978 par l'Allemand Werner Schöndorf de Bildstock. Il se joue sur un échiquier 10x8 et comporte une pièce féerique, le Janus, dotée des mouvements combinés d'un fou et d'un cavalier. Autrement dit, la pièce correspond exactement au Centaure de la  variante Capablanca.  
A noter : Janus est le nom d'un dieu romain souvent représenté avec deux visages regardant dans des directions opposées. D'où son nom ici.
Il y a deux pions de plus pour la seconde rangée et deux Janus par joueur, représentés par un cavalier au socle élargi,  par une tête de licorne ou encore par deux épées croisées.

Les janus sont placés entre les tours et les cavaliers. La position relative du roi et de la reine est inversée par rapport aux échecs.
Après le roque, le roi se tient sur la colonne b ou i et une tour se tient sur la colonne c ou h, selon le côté où le roque est effectué.


Position de depart de la variante Janus dans Smirf FullChess

Le Janus est considéré comme presque aussi puissant qu'une reine et est généralement évalué à 8 points. C'est la seule pièce du jeu qui est capable de mater le roi adverse sans l'aide d'aucune autre pièce, si le roi est acculé dans un coin.
Les joueurs débutent la partie avec une puissance matérielle très supérieure aux échecs orthodoxes, mais cet excès est relativisé par la taille du plateau de jeu, qui dilue la puissance des pièces, les joueurs ayant beaucoup plus d'espace pour manoeuvrer.  

La variante Janus est assez populaire en Europe, où des compétitions sont régulièrement organisées, auxquelles participent parfois de forts joueurs d'échecs.  Korchnoï appréciait par exemple beaucoup les échecs Janus, qui permettait, selon lui, plus de créativité que les échecs normaux. Plus près de nous,  Peter Léko ou Artur Yusupov pratiquent aussi cette variante.


On y joue avec...


Avec le logiciel Smirf FullChess
Avec l'interface ChessV (moteurs ChessV engine, FairyMax et ShaMax)
Avec les moteurs Shamax, FairyMax, ChessV et Fairy Stockfish dans CuteChess
Avec les moteurs Shamax, FairyMax et Fairy Stockfish dans Winboard
Avec l'applet Jocly Janus Chess
Avec Fairyground, l'interface en ligne de Fairy Stockfish.



Ladorean Chess (10x8)

Inventée par Bernhard Hermes en 2005, à partir d'une idée initiale de Fergus Dunilho, Ladorean est une sous-variante Capablanca qui ne s'en différencie que par la position des pièces. Le centaure de la variante Capablanca, qui combine les mouvements du cavalier et du fou, est appelé ici le "cardinal". Le chancelier, combinant tour et cavalier, devient le "marshall". La position des pièces est la suivante :

Tour, fou, dame, cavalier, roi, cardinal, cavalier, marshall, fou, tour.


La variante Ladorean créé pour Smirf Fullchess

Le roque est symétrique : la tour se trouve toujours sur la colonne "c" ou "h", selon le côté du roque et le roi sur la colonne sur la colonne "b" ou "i". A la fin du mouvement, la tour et le roi sont adjacents.


On y joue avec...


Variante peu connue et assez marginale, Delorean se joue essentiellement avec l'interface ChessV et son moteur ChessV engine. J'ai également utilisé les possibilités de création de variantes de Smirf Fullchess pour créer un PGN permettant d'y jouer avec ce logiciel.




Schoolbook (10x8)

Sam Trenholme est l'un de ses fanas des variantes qui aiment la variante Capablanca et qui sont partis à la recherche de la position de départ la plus équilibrée. Il a proposé en 2006 la variante Schoolbook avec une pièce appelée l'archevêque, équivalente du centaure, et une autre appelée Maréchal, identique au chancelier. Les pièces sont positionnées ainsi :

Tour, dame, cavalier, fou, archevêque (cavalier + fou), roi, fou, cavalier, maréchal (cavalier + tour), tour.

Les noirs sont en position miroir...


La configuration Schoolbook dans Smirf Fullchess

En 2009, le meilleur moteur pour jouer à la variante Capablanca était Joker 80. Sam Trenholme s'en est servi pour tester sa variante. Le moteur a semblé montrer que Schoolbook donnait un net avantage aux blancs et il a abandonné sa variante. Puis est apparu Fairy Stockfish, d'une force considérablement plus élevée que Joker 80. Configuré pour jouer à la variante Capablanca avec la position de départ de Schoolbook, Fairy Stockfish a prouvé que la variante ne donnait aux blancs qu'un très petit avantage. C'est donc probablement l'une des positions de départ les meilleures, avec Gothic.  


On y joue avec...

L'interface ChessV avec les moteurs ChessV engine et Sjaak II
Fairyground, l'interface en ligne de Fairy Stoçckfish.
Le logiciel Smirf Fullchess avec le PGN Schoolbook que j'ai produit pour cette variante.
Le serveur Pychess propose également la variante Schoolbook (sélectionner la variante Capablanca et le début "Schoolbook").




Echecs aléatoires de Fischer et variantes proches

Fischer random chess (8x8)

Inquiet de voir les champions d'échecs passer leur temps à apprendre par coeur toutes les bonnes lignes d'ouvertures jusqu'à 20 coups ou plus, l'ancien champion du monde Bobby Fischer a mis au point une nouvelle règle du jeu d'échecs appelée Chess 960 - ou souvent aussi les "échecs aléatoires de Fischer" (Fischer Random Chess) - qui rend inutile les longues préparation d'ouverture. Les changements sont finalement relativement modestes ; on peut même dire que les règles sont les mêmes, sauf sur deux points : la position de départ et le fonctionnement du roque.


Une position de départ possible aux échecs 960 avec Arena

Dans la version 960, les pièces de la première et de la huitième rangée sont positionnées au hasard, et changent donc à chaque partie, la configuration des noirs étant exactement en miroir de la configuration des blancs. Il y a quelques petites restrictions très logiques :

➤Le roi doit être entre deux tours, pour pouvoir roquer (car la règle 960 conserve la manoeuvre du roque).
➤Les fous doivent évidemment être sur des cases de couleur différente.
➤Les pions seront par contre à leur place habituelle.

Bobby Fischer avait calculé que cela faisait 960 possibilités de coup de départ possibles, contre à peine une vingtaine pour les échecs classiques. D'où le nom de sa variante. Le bouleversement de la première rangée a toutefois contraint Fischer à aménager un peu la règle du roque de la façon suivante :  

➤Le roi a toujours une tour du côté gauche et une autre du côté droit
➤Quelque soit la position initiale des pièces, le roi et la tour atterrissent toujours, au cours de la manoeuvre du roque, là où elles devraient être dans une partie classique. Pour le petit roque, blancs ou noirs peu importe,  la tour arrive sur la colonne "f" et le roi sur la colonne "g". Pour le grand roque, la tour atterri en "d" et le roi en "c".
Pour le reste, les règles habituelles s'appliquent : il ne doit plus y avoir de pièces entre le roi et la tour, le roi ne doit pas être en échecs et les cases qu'il traverse ne doivent pas être menacées.
Une fois l'ouverture terminée, une partie 960 ressemble beaucoup à une partie classique.

La variante Fischer constitue une évolution vraiment intéressante des échecs qui a de nombreux aficionados parmi lesquels on a toujours compté quelques grands joueurs. Pour autant, elle a eu beaucoup de mal à s'imposer au niveau compétitif, n'obtenant que récemment un statut officiel. Longtemps, la FIDE a boudé la variante Fischer, qui n'était jouée en compétition que dans des épreuves officieuses. L'une des plus importantes fut de 2001 à 2009 le championnat du monde organisé par la ville de Mayence, en Allemagne. Il a été remporté en 2001 par Peter Léko, en 2003, 2004 et 2005 par Peter Svidler, en 2006 et 2007 par Levon Aronian et en 2009 par Hikaru Nakamura. Un championnat du monde officieux a été organisé en septembre 2018 à Hovikodden en Norvège, remporté par Magnus Carlsen. Le succès de ce championnat a sans doute poussé la FIDE a créer enfin une épreuve officielle, le championnat du monde d'échecs aléatoires de Fischer, dont la première édition s'est tenue une fois de plus en Norvège, en octobre et novembre 2019. L'épreuve a été remportée par Wesley So, devant Magnus Carlsen et Ian Népomniachtchi. Pour la seconde édition, qui s'est tenue à Reykjavik (Islande) en octobre 2022, c'est Hikaru Nakamura qui a obtenu le titre de champion du monde.  
La popularité de la variante aléatoire de Fischer pourrait connaître prochainement une forte accélération. Magnus Carlsen, lassé des formats classiques des échecs, pousse très fort en sa faveur. Après un tournoi organisé avec l'aide financière du mécène allemand Jan-Henric Buettner, qui a rassemblé huit grands joueurs à Weissenhaus, en Allemagne (et qu'il a gagné), Carlsen prévoit un circuit de cinq tournois entre 2024 et 2026. 25 des meilleurs joueurs mondiaux ont manifesté leur intérêt, en partie sans doute du fait de dotations beaucoup plus élevées qu'aux échecs orthodoxes.


On y joue avec...

Beaucoup de bons moteurs d'échecs supportent nativement la variante 960 : par exemple Stockfish, Komodo, Fruit, Spike, Hermann...
Les interfaces d'échecs l'emploient parfois également. C'est le cas de l'interface commerciale Fritz. Dans le domaine libre et gratuit, Scid vs PC la propose, mais uniquement en partie tactique contre le moteur Phalanx, pas en partie sérieuse contre un moteur UCI, même s'il supporte la variante.
Sur ce point par contre Arena fait fort. Avec cette interface, on peut jouer à la variante 960 dans toutes les conditions et avec n'importe quel moteur, UCI ou Winboard, qu'il supporte ou non nativement la variante. Il faudra juste être attentif à désactiver la bibliothèque d'ouvertures du moteur ou celle d'Arena si elle avait été sélectionnée, ceci afin d'éviter qu'il ne perde du temps à chercher dans la table des coups qui ne peuvent pas s'y trouver.
Crafty Chess Interface et Lucas Chess ont fait par contre l'impasse totale sur la variante 960.

Coté moteurs, Fairy Stockfish joue à Fischer random chess avec toutes les interfaces gérant la variante : Arena, LiGround, Pychess, CuteChess et Winboard. Il y joue également bien sûr avec son interface en ligne Fairyground.

L'interface ChessV y joue avec les moteurs ChessV engine et SjaakII
Le programme Smirf Fullchess avec son moteur interne Smirf engine.  
Les interfaces CuteChess et Winboard avec les moteurs SjaakII, ChessV engine et Smirf engine (en plus de Fairy Stockfish).

On peut aussi pratiquer la variante Fischer depuis un navigateur Internet avec un applet Jocly.
Enfin, tous les serveurs de parties, FICS, Lichess, Pychess et Chess.com, offrent la possibilité de jouer aux échecs aléatoires de Fischer.
Bref, uniquement l'embarras du choix...



Shuffle Chess et Wild castle (8x8)

En réalité, Bobby Fischer n'a pas tout inventé de sa variante 960. Elle est une adaptation de la variante Shuffle (qui signifie "mélange" ou "tirage au sort"), apparue à la fin du 18eme mais tombée en désuétude sans avoir connu le succès. Comme pour la 960, la variante Shuffle prévoit un tirage au sort de la position de toutes les pièces de la première rangée, avec une seule restriction : les fous devront toujours être sur une couleur différente. Mais elle abandonne le roque.

On y joue avec...

L'interface Arena permet de jouer à la variante shuffle pure, quel que soit le moteur employé. L'interface Pychess aussi, sous le nom de "Aleatoire1".

Le programme ChessV (avec son moteur ChessV engine) permet de joueur à Wild Castel, une forme très proche de Shuffle, qui s'en différencie seulement par le fait que le roque reste possible, parce que le roi et les tours échappent au tirage au sort de la position. Les rois sont positionnés toujours sur la colonne "e" et les tours sur les colonnes "a" et "h".
L'interface Pychess propose elle aussi la variante Wild castle ainsi qu'une sous-variante dite "Wild castle mélangé". Enfin, il est possible de jouer à la variante Wild Castle avec l'interface Winboard et le moteur Pulsar 2009.



Chess 480 (8x8)

Cette variante a été inventée en 2005 par John Kipling Lewis. Elle s'inspire beaucoup de la variante Fischer mais introduit quelques différences. Elle se joue sur un échiquier de 8x8 cases et avec les pièces habituelles du jeu d'échecs mais comme pour les échecs 960, il y a un tirage au sort de la position des pièces du 1er rang, selon les règles suivantes :

➤ Les pions sont placés comme pour les échecs
➤ Toutes les pièces restantes sont placées au premier rang, après tirage au sort
➤ Le roi est positionné quelque part entre les deux tours blanches.
➤ Les fous blancs sont placés sur des cases de couleurs opposées.
Les pièces noires sont positionnées en miroir des pièces blanches.


Position de départ de Chess480 dans Smirf fullchess

Les règles des échecs s'appliquent sauf en ce qui concerne le roque.  Il est conservé mais fonctionne de la façon suivante :
➤Le roi est déplacé de sa case d'origine de deux cases en direction de la tour et cette tour est transférée sur la case que le roi vient de traverser (si elle n'y est pas déjà).
➤Si le roi et la tour sont adjacents dans un coin et que le Roi ne peut pas se déplacer de deux cases vers la Tour, alors le roi et la tour échangent les cases.
Il n'est plus possible de roquer si :
➤Le roi a déjà bougé
➤Une tour a déjà bougé
Le roque est temporairement empêché si :
➤Si la case sur laquelle se tient le Roi, ou la case qu'il doit traverser, ou la case qu'il doit occuper, est attaquée par une ou plusieurs pièces de l'adversaire.
➤S'il y a une pièce entre le Roi et la Tour avec laquelle le roque doit être effectué. Comme aux échecs, donc...


On y joue avec...

Le logiciel Smirf FullChess permet de jouer à la variante Chess 480.

L'interface ChessV permet de jouer à la variante 480 avec le ChessV engine.



Autres variantes



Antichess, Giveway, Suicide, Losing chess,
Loser's chess... (8x8)


Ce sont les variantes "Qui perd gagne" des échecs, connues aussi sous de nombreuses appellations : antichess, giveway, loser's chess, losing chess, suicide... Les différences d'appelation sont en général justifiées par de petites différences. Mais il y a parfois une certaine confusion dans les noms aussi bien sur les sites de parties proposant des variantes qu'avec les moteurs de variantes. Pour mettre un peu d'ordre dans ce fatras, je distingue pour ma part une variante principale, antichess ou giveway, et deux sous-variantes : suicide et losing.


Antichess ou Giveway

Pour gagner il faut soit ne plus avoir de pièce, soit être dans l'impossibilité de faire mouvement. Notons aussi que :
1/ Les pièces se déplacent toutes comme aux échecs standard, mais le roi est une pièce comme les autres. Il n'y a pas d'échecs, ni de mat, ni de roque.
2/ La capture est forcée, comme aux dames. Lorsque plusieurs captures sont possibles en même temps, le joueur au trait peut choisir la prise qu'il souhaite.

Suicide

Les règles sont identiques, sauf sur un point de détail : le roi étant une pièce ordinaire, un pion peut-être promu en roi. Il peut donc y avoir deux rois de la même couleur sur l'échiquier.

Loser's chess ou Losing chess

Loser's chess est également très proche dans son principe de l'antichess de Lichess, mais avec quelques différences plus importantes que suicide :
1/ Le but est toujours de perdre toutes ses pièces, mais cette fois à l'exception du roi.
2/ Le roi conserve un statut spécial. Il peut être mis en échecs et si c'est le cas, il doit être défendu. Si une défense implique une capture, elle doit être privilégiée.
2/ Pour gagner, il y a trois voies possibles :
-Perdre toutes ses pièces sauf le roi
-Être maté
-Ne plus pouvoir faire mouvement
3/ Les petits et grands roques sont possibles, bien que beaucoup moins utiles.
4/ la règle des 50 coups s'applique et aboutit à une partie nulle, de même que la règle des trois mouvements successifs identiques.


Stratégie et tactiques

Le site Chess Variant donne des éléments de réflexion utiles pour mieux jouer à la variante Losing : principes généraux, valeur des pièces, théorie d'ouverture, pratique de fin de partie...

https://www.chessvariants.com/diffobjective.dir/giveaway.html



On y joue avec...

Les variantes QPG sont très populaires et très souvent prises en charge, nortamment sur les serveurs de parties. Lichess propose la variante Antichess, FICS les sous-variantes Suicide et Loser's chess. Chess.com permet de jouer à la variante Giveway.
Un applet Jocly joue à Losing Chess.
Enfin, l'interface en ligne Fairyground permet d'y jouer avec Fairy Stockfish comme moteur.  

Parmi les moteurs de variantes, beaucoup jouent également aux variantes QPG. C'est le cas de Fairy Stockfish qui joue avec CuteChess à Antichess, Giveway, Suicide, Loser's chess et Codrus, (variante de Loser's chess). Avec Winboard, Fairy Stockfish gère les mêmes variantes à l'exception de Codrus. Avec Pychess le moteur joue à Antichess, Suicide et Giveway.
Avec LiGround, Fairy Stockfish joue à Antichess de la même manière que sur Lichess. Enfin, le moteur Pulsar 2009 joue à Giveway, Suicide et Losing chess avec CuteChess et Winboard.



Alice Chess (8x8x2)

Alice Chess est la plus connue et la plus surprenante des variantes inventées par Venon Parton, dans les années cinquante*. Bien que son informatisation pose problème, il ne serait pas admissible qu'un site censé être complet sur le sujet des variantes n'évoque celle-ci au moins dans les grandes lignes…


Une partie d'Alice Chess en cours dans l'interface ChessV...

Les règles

Dans la variante Alice, les règles des échecs s'appliquent mais les joueurs ont deux échiquiers au lieu d'un. Chaque fois qu'une pièce est jouée sur un échiquier, la pièce se déplace sur le second échiquier et se positionne à l'emplacement où elle serait arrivée sur l'échiquier de départ.
A chaque tour, les joueurs peuvent déplacer une de leur pièce sur l'échiquier de leur choix et celle-ci passera à l'autre échiquier. Il y a toutefois une importante restriction : une pièce ne peut atterrir que sur une case vacance ; ce qui signifie qu'il n'y a pas de prise possible d'un échiquier à l'autre ! Les captures se font sur le même échiquier et une fois la prise effectuée, la pièce jouée est transférée sur le second échiquier.
Inutile de préciser que le gameplay du jeu est considérablement différent de celui des échecs et que pratiquement rien de ce que vous savez concernant ces derniers ne vous sera utile avec Alice !



En savoir plus ?


Parton s'est ouvertement inspiré de Lewis Caroll et de son roman "De l'autre côté du miroir". Bien qu'il n'y ait pas de pièce féerique dans la variante, nous sommes clairement dans le domaine des fées.  C'est assez amusant mais y jouer est pour tout dire très déroutant. Il faut une bonne dose d'expérience pour s'en sortir à peu près correctement.  Je ne compte pas ici entrer dans les détails mais la fiche "Alice Chess" de Wikipédia en anglais donne beaucoup de précisions utiles et notamment explore quelques-unes des conséquences tactiques du système. Je vous invite à la lire si vous souhaitez en apprendre davantage.
A lire également l'excellent article d'Edward Jackman et Fergus Duniho sur le site Chess Variants.


On y joue avec...

Alice chess est l'une des variantes des échecs les plus pratiquées par les amateurs de variantes mais l'originalité de ses règles ne favorise pas sa prise en charge par les systèmes informatiques. De fait seul le moteur Chess V engine de l'interface ChessV, pas très fort mais connu pour sa grande adaptabilité aux conditions les plus baroques, est capable de gérer les deux échiquiers de cette variante, à l'heure actuelle.


* Voir aussi Kinglet et Racing kings sur ce site.




Atomic Chess (8x8)

Introduite dès 1995 dans un serveur de parties allemand (GICS), repris par plusieurs petits serveurs, puis repris en 2000 par Chess Live et Internet Chess Club 5ICC), ce qui n'était qu'une variante anecdotique pratiquée par quelques rares initiés a commencé à devenir populaire. Mais c'est à l'occasion de l'insertion dans le site Free Internet Chess Server (FICS) que l'Atomic est devenue incontournable. Lichess l'a implanté en 2015 peu après le début de ses activités et Chess.com s'y est mis à son tour en 2020. Aujourd'hui, plus de 5 millions de parties Atomic sont jouées par an sur Lichess.  


Règles


Dans la variante Atomic, les règles des échecs standards continuent à s'appliquer, mais avec une différence de taille : la pièce qui prend fait "exploser" toutes les cases autour d'elle, sienne comprise. Et toutes les pièces qui s'y trouvent, y compris la pièce attaquante et la pièce attaquée, sont retirées du jeu, sauf les pions.
Les pions ne peuvent être pris que par les méthodes des échecs standard, à une exception près: lorsque un pion est la pièce attaquante. Dans ce cas,  il est quand même retiré du jeu.

Quelques précisions s'imposent :
1/ Les rois ne peuvent pas exploser, de la même manière qu'ils ne peuvent pas être pris dans les échecs standard - mais seulement mis en échec. Cela entraîne que les rois ne peuvent pas  prendre de pièce. Mais :
Le mat traditionnel s'applique.
➤Si un coup abouti à menacer de faire exploser les cases où se trouve le roi adverse, cela équivaut à un mat. L'attaquant gagne la partie.
➤Un coup qui amènerait un joueur à menacer son propre roi est illégal.
➤Rois adjacents : avec la règle "atomic", les deux rois peuvent légalement se trouver sur des cases adjacentes, puisqu'ils ne peuvent prendre aucune pièce. La règle précédente entraîne que la partie ne peut pas être gagnée tant que les rois sont adjacents. Si les rois ne peuvent plus être séparés, la partie est nulle.


<- illustration : si le pion attaque la dame blanche il disparait dans "l'explosion", ainsi que la dame et le cavalier. L'autre pion reste en place.


En savoir plus ?
La règle d'atomic selon Lichess
"Study" Lichess illustrant la variante atomic

A noter : dans la variante "atomic" des échecs, les blancs ont un avantage décisif du au fait qu'ils ont un 1/2 coup d'avance sur les noirs. Ceux-ci sont souvent contraints à la défensive et si les blancs jouent correctement, les noirs perdent, même s'ils ont eux aussi une bonne maîtrise du jeu. C'est pourquoi une sous-variante stipule comme règle supplémentaire qu'aucune pièce ne peut-être prise durant les trois premiers tours de jeu. Ni Lichess ni FICS n'ont toutefois retenu cette amélioration.


On peut jouer à Atomic avec...

On peut jouer à la variante Atomic sur les serveurs de parties Lichess, Chess.com, Pychess ou FICS.


Fairy Stockfish joue à Atomic avec un niveau de force élevé aussi bien avec LiGround que Pychess,  CuteChess ou Winboard. Les moteurs Pulsar 2009 et Nebiyu, beaucoup plus faibles, pourront être d'excellents sparring partner, interfacés avec Winboard ou avec CuteChess.  

L'interface en ligne Fairyground permet aussi d'y jouer avec Fairy Stockfish comme moteur.  

Pour tester la variante avec une IA de force très modérée, vous pouvez aussi recourir à l'applet proposé sur le site Chess variants.


Atomic 960 (8x8)

Cette variante combine Atomic avec les règles du tirage au sort des pièces du premier rang de la variante Fischer random chess.  Elle est proposée par le site Pychess.org (il faut cocher l'option "960" lors de la sélection de la variante).



Bear chess (10x10)

Comme son nom nous l'indique un peu, cette variante 10x10 s'affichait clairement comme une forme d'hommage au système soviétique finissant. Son auteur, le Russe Mikhail Sosnovsky,  l'a fait connaître en 1985 et la variante a rencontré un certain succès dans tout le territoire de l'ex- URSS avant de tomber dans l'oubli.


Position de départ de la variante Bear Chess

Les pièces et les règles

La plupart des pièces de cette variante sont les mêmes que celles des échecs orthodoxes. La seule nouveauté réside dans l'installation de part et d'autre du couple roi/reine d'une pièce féerique qui peut se déplacer de deux cases dans toutes les directions en sautant par-dessus les pièces sur son chemin. C'est le fameux "Ours" qui donne son nom à ce jeu. Pour lui faire la place nécessaire, Sosnovsky a ajouté deux rangées et deux colonnes au plateau et a comblé les vides de la seconde rangée avec deux pions supplémentaires.

Les règles sont à quelques détails près celles des échecs. Les différences :
➤Pour compenser l'agrandissement sensible de la taille du plateau, les pions peuvent pour leur premier coup avancer de 1 à 3 cases
➤Le roque est légèrement modifié : le roi se déplace de deux cases pour le roque côté roi et de trois cases pour le roque côté reine, les tours venant comme aux échecs sauter par-dessus le roi avant de se positionner à côté de lui.


On y joue avec...

Un applet Chess variants bear Chess, doté d'une IA sommaire.
L'interface ChessV. La variante est prise en charge par le moteur ChessV engine.



Berolina (8x8)

Dans les années 20, un allemand résidant à Berlin, Edmund Nebermann, a inventé le pion Berolina ou pion de Berlin, une pièce féerique ressemblant au pion des échecs avec cette différence que les mouvements de déplacement et de capture sont inversés. Le pion Berolina prend en avançant devant lui et se déplace en diagonale.  C'est pour cette raison qu'il est souvent représenté comme un pion à l'envers.
Il a la possibilité d'avancer de deux cases en diagonale à son premier coup et connaît également une forme de prise en passant. C'est le pion qui se déplace de deux cases qui peut être pris "en passant" par un pion adverse arrivant.   Voici un illustration fournie par  Wikipedia:



En haut à gauche, nous voyons les déplacements possibles du pion blancs (ronds noirs) et la case de capture (croix noire)
En dessous à droite, une illustration de capture en passant : si le pion blanc f2 avance de deux cases pour arriver en d4, le pion noir e4 peut capturer le pion blanc en passant en e3.

Implications stratégiques et tactiques

L'introduction du pion Berolina est la seule différence d'avec les échecs standards mais elle est importante. En effet ce simple changement bouleverse la pratique du jeu - et illustre accessoirement l'importance des pions : puisque chaque pion n'attaque qu'une seule case au lieu de deux, sa capacité offensive est moindre. Par ailleurs, sa capacité défensive aussi est plus limitée, puisqu'il ne peut pas former de chaines de pions diagonales protectrices. C'est en fin de partie qu'il est très dangereux car il peut progresser plus facilement vers le haut de l'échiquier que le pion des échecs et sa promotion est beaucoup plus fréquente.

On y joue avec...

La popularité marginale mais pas anecdotique de la variante Berolina fait qu'elle est souvent prise en charge par les systèmes informatiques.

Avec l'interface Winboard la variante peut être jouée avec les moteurs FairyMax, ShaMax, SjaakII et Nebiyu.
Avec l'interface CuteChess ont peut compter sur les moteurs FairyMax, ShaMax, SjaakII, Nebiyu et ChessV engine
Avec l'interface ChessV la variante est jouée par les moteurs ChessV engine, FairyMax, ShaMax et SjaakII
Sur la Berolina, le grand absent de toutes les interfaces est le moteur Fairy Stockfish. Ce dernier peut néanmoins y jouer depuis Fairyground, son interface en ligne.




Bughouse ou double Blitz (blitz à quatre - 8x8)

Règles

Le Double blitz, Blitz à quatre ou Bughouse est une variante du jeu d'échecs assez populaire qui se joue en deux équipes de deux joueurs, avec deux échiquiers, les équipiers ayant des couleurs alternées.
En cours de partie, lorsqu'un joueur prend une pièce adverse, celle-ci est transférée dans la réserve de son équipier. Lequel peut, lorsqu'il est au trait, poser la pièce sur un emplacement vide de l'échiquier. Ce qui équivaut à un coup.
Le Bughouse est joué à la pendule et le temps de chaque joueur est assez bref, souvent 5 minutes. Il s'agit bien de parties blitz.
La victoire est obtenue idéalement par l'équipe qui arrive la première à faire échec et mat. La victoire est acquise si l'un des joueurs adverses abandonne ou encore perd au temps.  
Autres points particuliers :
➤Lorsqu'un pion est capturé, le partenaire ne peut pas le poser sur la première ou la dernière rangée de l'échiquier.
➤La promotion des pions fonctionne, mais si un pion promu est pris, il ne pourra réapparaitre sur l'échiquier du partenaire que comme un simple pion.
➤Un pion réactivé sur l'échiquier du partenaire posé sur sa seconde rangée peut avancer de deux cases pour son premier coup, comme un pion "natif".
➤La communication orale entre les équipiers est tolérée.

Vous aurez remarqué que cela ressemble beaucoup à la règle du Crazyhouse, mais à quatre.
Le Bughouse est employé régulièrement en championnat.



On y joue avec...

Le serveur de parties FICS propose la variante sous le nom de Bughouse, de même que le site Chess.com.
L'interface en ligne Fairyground permet d'y jouer avec  Fairy Stockfish comme moteur.  

Le moteur Fairy Stockfish peut également jouer au double blitz avec l'interface Winboard.



Corridor Chess (8x8)

Dans cette variante inventée par Tony Paletta en 1980, les pièces sont en nombre plus réduit (il n'y a que 6 pions par joueur) et rassemblées dans les colonnes "b" à "g". Les colonnes "a" et "h" sont vides de pièces.


Position de départ de la variante Corridor dans Smirf Fullchess

Les règles de échecs s'appliquent avec des exceptions suivantes :
1/ Il n'y a pas de roque
2/ La prise en passant n'existe pas
3/ Les pions ne peuvent avancer que d'une case.

On y joue avec...

Le logiciel Smirf fullchess et son moteur Smirf engine.
Avec l'interface ChessV et le moteurs ChessV engine, Leonidas, KingSlayer et SjaakII



Corner chess (8x8)

Règles

La variante Corner se joue sur un échiquier 8x8 classique et avec les mêmes pièces que les échecs orthodoxes. Elle diffère principalement par la position initiale des pièces. Notamment, les rois sont positionnés dans le coin droit de la première rangée pour les blancs et dans le coin gauche de la huitième rangée pour les noirs (vu des blancs). Les autres pièces sont disposées de manière totalement symétrique, comme sur l'image ci-dessous :


Corner Chess dans Smirf FullChess


Seconde différence majeure : il n'y a pas de roque dans la variante Corner.

Il existe une sous-variante pour laquelle la position des cavaliers, fous, dames et tours est déterminée de manière aléatoire.

On y joue avec...

Smirf FullChess

L'interface Pychess joue à une variante Corner légèrement différente, la position des autres pièces du premier rang étant tirée au sort.




Crazyhouse  (8x8)

Le Crazyhouse est une variante des échecs qui emprunte au Shogi la possibilité de poser sur n'importe quelle case libre du plateau une pièce précédemment capturée, comme si elle était une des siennes. On appelle cela le "parachutage" ou "drop".

Règles

Les règles habituelles des échecs sont conservées. Mais s'y ajoutent les règles du parachutage. Voici comment cela fonctionne :
1/ Une pièce que vous capturez est stockée dans votre réserve de pièces, en prenant votre couleur ;
2/ Vous pouvez prendre l'une de ces pièces à votre tour de jeu et la poser sur n'importe quelle case libre de l'échiquier. Ce qui équivaut à un coup.
3/ Un parachutage peut entraîner un mat immédiat.
4/ Les pions ne peuvent pas être parachutées sur la première et la huitième rangée.
5/ Si un pion promu est capturé, il entre dans la réserve du joueur sous forme d'un simple pion. Et il reste un simple pion s'il est parachuté.


Ici, les blancs s'apprêtent à remettre en jeu le fou noir - devenu blanc-  sur la case C3, mettant le roi noir en échecs.

Voir une démo ?

A noter : la variante Double blitz ressemble beaucoup à Crazyhouse, mais se joue à quatre et sur un rythme très rapide.   


Stratégie et tactique

Une défense forte et statique est peu payante au Crazyhouse, jeu où tout bouge très vite. Il est davantage payant de rechercher l'initiative.
Les pièces lourdes ont moins d'intérêt qu'aux échecs classiques. En effet, la possibilité de parachuter un pion pour protéger le roi nuit à l'efficacité de ces pièces. En revanche, le cavalier, avec son pouvoir de sauter par dessus les autres pièces, a une valeur offensive plus élevée qu'aux échecs. Ce sont les pièces à chouchouter.  Et il ne faut manquer aucune occasion d'en priver l'adversaire.  
Après un échange de dames en début de partie, il vaut mieux ne pas droper une dame trop vite - un peu pour les mêmes raisons qu'il faut éviter de sortir trop tôt une dame aux échecs : elle risque fort d'être prise pour cible et contrainte de fuir.  Mieux vaut différer son retour et bien le préparer.
Le parachutage de pions sur la 7eme rangée est particulièrement redoutable.



On y joue avec...

La variante Crazyhouse a aujourd'hui beaucoup de succès sur les serveurs de parties, notamment sur Lichess. On peut y jouer également sur les serveurs FICS, Pychess et Chess.com.
Les moteurs SjaakII, Pulsar 2009, Nebiyu et Fairy Stockfish jouent à la variante Crazyhouse avec CuteChess
Pulsar 2009 et Fairy Stockfish y joue avec Winboard.
Fairy Stockfish y joue aussi avec LiGround et avec son interface en ligne Fairyground.
L'interface Pychess y joue sous le nom français de "Maison de fou".


Crazyhouse 960 (8x8)


Cette variante combine Crazyhouse avec les règles du tirage au sort des pièces du premier rang de la variante Fischer random chess.  Elle est proposée par le site Pychess.org (il faut cocher l'option "960" lors de la sélection de la variante).



Diamond chess (8x8)

La variante Diamond des échecs a été proposée en 1886 par James Alexander Porterfield Rynd, un avocat irlandais qui était aussi un fort joueur d'échecs et un chroniqueur réputé du jeu. Il consistait à jouer sur un banal échiquier incliné à 45 degrés avec des pions rassemblés en formation de diamant dans les coins du plateau, comme sur l'image ci-dessous :


Diamond Chess tel qu'il était joué au 19eme siècle et sa représentation dans
ChessV (sans l'inclinaison)


Toutes les pièces se déplacent comme aux échecs orthodoxes sauf les pions. Ceux-ci avancent en ligne droite devant eux et capturent de côté, ce qui les fait ressembler aux pions Berolina.  


Règles

Les règles sont celles des échecs avec les exceptions suivantes :
➤Il n'y a bien sûr pas de roque
➤La promotion a lieu sur toutes les cases jouxtant les deux bords du camp adverse, ce qui fait 15 cases de promotion - contre huit pour les échecs orthodoxes.
➤Les pions ne connaissent pas le double-pas des pions des échecs et donc la prise en passant n'existe pas non-plus.

Une seule partie permet de voir que tactiquement comme stratégiquement, la variante Diamond s'éloigne beaucoup des échecs. Les pions se protègent les uns les autres beaucoup efficacement qu'aux échecs et font obstacles autant à l'adversaire qu'au joueur lui-même, dont les pièces ont du mal à s'extraire du coin où elles sont confinées. Par ailleurs, le comportement des pions est aussi très déroutant, tant qu'on ne s'y est pas habitué.  


On y joue avec...

Uniquement avec l'interface ChessV et deux de ses moteurs : le ChessV engine et SjaakII. Par contre, la rotation de 45 degrés n'est pas prévue et l'échiquier se présente exactement comme d'habitude. Au lieu d'avancer en ligne droite et de prendre en diagonale, les pions font un pas en diagonale et prennent soit droit devant eux, soit sur leur gauche.
Cela ne change que la perception que nous avons de la situation. D'un point de vue logique c'est bien sûr exactement la même chose.



Double chess (16x8)

On trouve sous le nom de "Double chess" beaucoup de variantes différentes. Il y a le Double Chess de Uray Janos, apparu en 2013, sur échiquier de 16x8 mais qui est en fait un jeu à quatre joueurs. Il y a le Full Double Chess de Sergueï Sirotkine toujours sur plateau 16x8 mais avec beaucoup de pièces féeriques. Il y a aussi le Double Chess de Julian S. Grant Hayward qui date des années 1910 et propose de jouer avec deux jeux d'échecs complets mais sur un très grand plateau de 16x12 cases.



Le Double Chess de David Short

La variante dont je veux parler ici est celle que propose l'interface ChessV et qui est une adaptation du Double Chess proposé par David Short en 1996.  Elle se joue sur un damier de 16x8 cases avec deux jeux d'échecs presque complet. Le second roi est remplacé par une dame supplémentaire. Il y a donc trois dames par joueur mais un seul roi. La disposition des pièces s'éloigne un peu de celle des échecs, comme on le voit ci-dessous :



Position de départ de la variante Double Chess dans ChessV

Les règles sont celles des échecs orthodoxes avec seulement une petite adaptation de la règle du roque. Ici, le roi peut roquer avec n'importe quelle des quatre tours. Si le roi roque avec l'une des tours les plus proches il se déplace de deux cases. S'il roque avec l'un des tours extérieures, il se déplace de quatre cases. Comme d'habitude, la tour passe par dessus le roi et s'installe à côté de lui. Les autres règles relatives au roque s'appliquent de la même manière qu'aux échecs.


On y joue avec...

Uniquement avec l'interface ChessV et son moteur ChessV engine.




Dual Chess (Two chess) (8x8)

S'agissant de variantes peu usitées, les confusions et divergences concernant les règles sont fréquentes. Cas typique : la variante "Two kings". Sous cette appelation, le site Chess variants connait une variante dans laquelle la reine est remplacée par un second roi. Mais la variante "Two kings" jouée par le moteur Pulsar est en fait plutôt une adaptation de "Dual Chess", dans laquelle l'un des fous de chaque joueur est remplacé par un second roi.
Le but du jeu évolue légèrement : soit le jeu se termine lorsque l'un des deux rois est maté, soit lorsque les deux rois sont en échecs en même temps.



Position de départ de Dual Chess dans Winboard

Le roque existe toujours mais un peu modifié : ou bien l'un des deux rois roque comme aux échecs orthodoxes, ou bien ils roquent tous les deux dans un même mouvement chacun vers la tour la plus proche (il y a alors en même temps un petit et un grand roque).



On y joue avec...

Les interfaces CuteChess et Winboard uniquement avec le moteur Pulsar.



Duck chess (8x8)

La variante Duck est de création récente. Elle a été inventée par le Dr Tim Paulden, président de l'Exeter Chess Club de Devon, en Grande Bretagne. Après être restée longtemps discrète, sa pratique a explosé lorsque Chess.com l'a proposé sur sa plateforme en 2022 et lorsque quelques grands joueurs, tels Hikaru Nakamura, Anna Cramling et Levy Rozman, ont commencé à y jouer assidûment.


Le canard

La grande différence avec les échecs classiques est qu'il y a une pièce supplémentaire, le canard, que chaque joueur doit déplacer tout de suite après son mouvement légal. Le canard peut être posé n'importe où mais il doit impérativement être déplacé. Évidemment, il va être utilisé pour gêner l'adversaire, c'est-à-dire en pratique jouer un rôle de "bloqueur". En effet, à part le cavalier, aucune pièce ne peut prendre sa place (le canard ne peut pas être pris) ou passer par dessus lui.


Un début de partie de la variante Duck sur Pychess.org


Les règles

Les règles des échecs s'appliquent globalement, avec une importante restriction : il n'y a plus de concept d'échecs ou d'échecs et mat. Le but du jeu est ici de capturer le roi adverse. Bloquer l'adversaire, c'est-à-dire lui interdire tout mouvement légal (situation de pat) équivaut aussi à une victoire.
Autre différence : le roque est conservé avec comme condition que ni le roi ni la tour impliqués n'aient déjà fait mouvement. Par contre, il n'y a plus de conditions liées aux éventuelles attaques. Un roi peut parfaitement roquer en passant à travers une case menacée ou s'il est menacé lui-même.


On y joue avec...

Variante très nouvelle, Duck Chess n'a pas encore été prise en charge par les moteurs et les interfaces. Essentiellement, on peut y jouer sur Chess.com et sur Pychess.org (à la demande d'implantation sur Lichess, les administrateurs du site ont répondu qu'ils ne prévoyaient pas de mettre en place de nouvelles variantes à court ou moyen terme sur le site).

Fairy Stockfish est capable d'y jouer mais les interfaces ne connaissant pas encore la variante, il ne reste en pratique que Fairyground, son interface en ligne, pour y jouer avec ce moteur.

Enfin, le site Chessvariants.com offre un applet doté d'une IA rudimentaire permettant de tester Duck Chess à bon compte.



Extinction (8x8)

Une autre variante assez loufoque, inventée par R. Wayne Schmittberger en 1985. Le but du jeu est ici de priver l'adversaire d'au moins une pièce d'un type. En d'autres termes il faut pour gagner prendre à l'adversaire : son roi, ou sa reine, ou ses deux tours, ou ses deux fous, ou ses deux cavaliers ou encore tous ses pions.
Un pion peut être promu en n'importe quelle pièce, y compris en roi. Le pion promu compte comme une pièce du type. Mais attention : si un joueur promeut son dernier pion, il perd car il n'a plus de pion !
Bien sûr il n'y a ni échecs ni mat ni roque.  



On y joue avec...

L'interface ChessV et son moteur ChessV engine.
Les interfaces Fairyground et CuteChess avec Fairy Stockfish.



Five Check (8x8)

Difficile de trouver l'origine de cette variante, qui est cependant prise en charge par Fairy Stockfish et apparait pour cette seule raison dans plusieurs interfaces.  La règle du jeu est simple : ce sont les échecs FIDE avec un point de règle supplémentaire : on peut aussi gagner en réussissant à mettre au moins cinq fois le roi adverse en échecs. En somme, il s'agit de Three Check mais avec deux échecs supplémentaires. Les mêmes précisions sont nécessaires :
1/ Si un roi est en échec, ont doit y remédier avant toute chose, comme aux échecs standard.
2/ On peut toujours gagner en matant à la manière traditionnelle.
3/ Si plusieurs pièces mettent un roi en échec, cela ne compte que comme un seul échec.


On y joue avec....

Fairy Stockfish dans  Fairyground,  CuteChess et  Winboard.
Sur le serveur de parties  Playstrategy.org - qui utilise lui aussi fairy Stockfish pour jouer à cette variante.




Hoppel-Poppel (8x8)

Pour résumer en quelques mots le principe de cette variante, qui nous vient d'Allemagne, les cavaliers deviennent des Knibis, pièces qui peuvent se déplacer de deux façons : comme des cavaliers mais alors ils ne peuvent pas capturer ; comme des fous mais uniquement dans un but de capture.
Et les fous deviennent les Bisknis, pour lesquels c'est l'inverse : ils peuvent se déplacer comme des fous mais ne peuvent pas capturer ; ou comme comme des cavaliers mais uniquement pour capturer.


L'applet de Chess variants jouant à la varante Hoppel-Poppel

On y joue avec...

Les interfaces CuteChess, Winboard, Fairyground et le serveur Pychess.org, tous grâce à Fairy Stockfish, seul moteur à ma connaissance gérant cette variante. Chess variants propose aussi un applet de force modeste mais suffisante pour tester cette étrange variante.




Kinglet (ou Imperial Fiddlesticks - 8x8)


Encore une invention du prolifique Vernon Parton. La variante Kinglet a été révélée en 1953. Les pièces, leur capacité de déplacement, leur position de départ sur l'échiquier sont les mêmes qu'aux échecs standard. Mais ici le but de chaque joueur et d'éliminer les huit pions de l'adversaire. Le roi n'est qu'une pièce comme les autres. Il n'y a ni échec ni mat. Les rois peuvent d'ailleurs être capturés. Autre point important : lorsqu'un pion arrive en position de promotion, il se transforme automatiquement en roi.

On y joue avec...

Bien que la variante Kinglet ait connue une certaine popularité, elle n'a pas été reprise par les serveurs de parties en ligne. Pour y jouer nous avons essentiellement :
Le petit programme Rival Chess, qui joue aux échecs standard mais accepte aussi la variante Kinglet, avec un niveau de jeu notable (plus de 2000 Elo).
Fairy Stockfish, avec l'interface CuteChess ou avec son interface en ligne Fairyground.
L'interface ChessV avec son moteur universel ChessV engine.
Et enfin l'applet Kinglet proposé par le site Chess variants...



King's Court (12x8)

Voici une autre variante sur grand plateau (12x8, soit 96 cases) proposée par Sidney LeVasseur en 1997. Chaque joueur à 24 pièces dont 12 pions,  deux tours, deux cavaliers, deux fous, un roi et une reine qui ont les mêmes propriétés qu'aux échecs orthodoxes. S'y ajoutent quatre pièces féeriques : deux bouffons et deux chanceliers...


Position de départ de King's court dans ChessV


Les pièces féeriques

➤Le bouffon a un mouvement complexe : il peut se déplacer d'une ou deux cases en diagonale mais il peut aussi bifurquer après le premier mouvement. Cela lui permet de contrôler toutes les cases de sa couleur dans un carré de 5 cases de côté. Il est important de noter que, comme les fous, les bouffons ont une action uniquement sur les cases de leur couleur d'origine. Ils fonctionneront mieux par paire.
➤Le chancelier est une pièce puissante qui contrôle un carré de 5 cases de côté. Il peut en effet se déplacer de une ou deux cases dans toutes les directions ou bouger comme un cavalier, ce qui lui permet de contrôler les dernières cases du carré. En "mode" cavalier, il peut sauter par-dessus les pièces.


Déplacements du bouffon (à gauche) et du Chancelier


Les règles


Pour l'essentiel, ce sont les règles des échecs orthodoxes, avec un aménagement pour le roque et deux mouvements spéciaux.
➤Le roque : le roi peut se déplacer de une à quatre cases, au choix, puis la tour s'installe sur la dernière case traversée par le roi.
➤Pour son premier mouvement, le bouffon peut sauter par-dessus le pion du premier rang et s'installer en d3 pour le bouffon d1 et en i3 pour le bouffon k1 (ou d6 et i6 pour les noirs).
➤Le roi a exceptionnellement la possibilité d'exécuter un mouvement spécial pour fuir une attaque d'un chancelier adverse. Ce mouvement, logiquement appelé "Fuite du roi" consiste à se déplacer de deux cases au lieu d'une dans n'importe quelle direction.


On y joue avec...

Uniquement avec l'interface ChessV et son moteur ChessV engine. J'ai noté toutefois que le déplacement spécial du bouffon pour son premier coup n'est pas repris ici. Quant à la "fuite du roi", je ne pourrais pas dire car après plusieurs parties de ChessV contre lui-même, je ne l'ai toujours pas constaté...


King of the Hill (8x8)

Dans la variante King of the hill (Roi de la colline ou de la montagne, en français),  toutes les règles des échecs s'appliquent y compris le mat, mais il y a une autre voie pour gagner la partie: arriver à amener son roi sur l'une des quatre cases centrales (e4, e5, d4, d5), appelées "la colline" ou la "montagne". Notez qu'un roi ne peut se positionner sur l'une de ces cases si cela le met en échec.


On y joue avec...

On peut jouer à la variante King of the hill sur les serveurs Lichess et Pychess.

Jouent également à King of the hill :
L'interface CuteChess avec les moteurs SjaakII et Fairy Stockfish.
L'interface Winboard avec les moteurs FairyMax, ShaMax et Fairy Stockfish.
L'interface LiGround avec Fairy Stockfish.
L'interface Pychess sous le nom de "Roi de la colline".  

L'interface en ligne de Fairy Stockfish, Fairyground, joue aussi à la variante King of the hill


King of the hill 960 (8x8)

Cette variante combine King of the hill avec les règles du tirage au sort des pièces du premier rang de la variante Fischer random chess.  Elle est proposée par le site Pychess.org (il faut cocher l'option "960" lors de la sélection de la variante).



Knightmate (8x8)


Dans la variante Knightmate, inventée par Bruce Zinov en 1972, les situations des cavaliers et des rois sont échangées. A la place du roi des échecs il y a un cavalier, appelé "chevalier royal", qui a les mouvements du cavalier mais le role du roi. C'est lui que l'adversaire doit mater. Les places habituellement dévolues aux cavaliers sont occuppées par deux roturiers, ou "rois non royaux", souvent représentés sous la forme du roi des échecs et se déplacant de la même manière, mais sans pouvoir royal. Autrement dit, ce sont des pièces ordinaires, qui peuvent être capturées par l'adversaire.
Pour le reste, les règles des échecs s'appliquent normalement :
➤La position des autres pièces est identique à celle des échecs
➤Le chevalier royal ne peut être capturé et doit donc sortir des situations d'échec
➤Le roque fonctionne de la même façon
➤Les pions peuvent être promus en n'importe quelle pièce, sauf bien sûr en chevalier royal.


Représentation d'un début de partie Knightmate dans l'interface
ChessV. Les roturiers sont représentés comme les rois des échecs
et le chevalier royal comme un cavalier.


Implications tactiques

Le chevalier royal est plus difficile à mater que le roi des échecs.  Dans les cas de finales à deux pièces, seule la dame peut mater le roi sans aide. Aucune autre pièce, même avec l'aide du chevalier, ne peut mater le chevalier royal d'un joueur un peu aguerri. Avec deux tours le mat est  assez facile. Le mat est relativement facile lorsqu'il reste une tour et un roturier, deux roturiers, une tour et un fou, un roturier et un fou ou encore deux fous. Mais une connaissance des finales théoriques et des configurations classiques de mat est recommandée. Le soucis, comme souvent avec les variantes, c'est de trouver l'information. Vous pourriez déjà consulter la page du site Greenchess.net consacre à cette variante, où sont exposés quelques éléments utiles.


On y joue avec...

Les interfaces CuteChess et Winboard y jouent avec les moteurs SjaakII, ShaMax, ChessV engine, Nebiyu, JokerKM et Fairy Stockfish.
L'interface ChessV y joue avec les moteurs ChessV engine, FairyMax, Shamax et SjaakII

Fairy Stockfish joue à la variante Knightmate avec son interface en ligne Fairyground.

Un applet doté d'une IA très basique permet aussi de tester la variante sur Chessvariants.com



No Castling (ou No Castle - 8x8)

Cette variante est conforme aux échecs standards sur tous les points sauf un : il n'y a plus de roque ! Selon un storytelling très répandu sur le Web actuellement, elle aurait été inventée en 2019 par l'ancien champion du monde Vladimir Kramnik avec l'aide de la société DeepMind, spécialisée dans les intelligences artificielles (et qui a développé le premier moteur d'échecs neuronal AlphaZero). C'est évidemment faux et j'en veux pour preuve que plusieurs moteurs d'échecs n'ayant plus évolué depuis 10 ans la propose - sous le nom de No Castle. Par contre, il est vrai qu'elle était passée totalement inaperçue et qu'avant que Kramnik ne s'en empare (ou la réinvente), presque rien n'était écrit à son sujet.


Implications stratégiques et tactiques

L'absence de roque ne bouleverse pas fondamentalement le jeu mais a tout de même des répercussions importantes.  Selon Kramnik, qui a longuement testé la variante avec l'aide d'AlphaZero, le simple fait de supprimer le roque efface l'essentiel du bagage théorique des échecs. No Castling pousse les joueurs à déployer un jeu plus dynamique, plus inventif, plus intéressant. Coincé au centre, le roi est beaucoup moins protégé ; et les possibilités pour un joueur d'obtenir une nulle tranquille sont réduites. La longue et méticuleuse préparation de l'ouverture, qui conduit à des débuts trop bien balisés, est devenue inutile. Le fait est que les premières compétitions organisées autour de cette variante ont donnée des parties vraiment intéressantes, pleines des surprises et des coups d'éclats qui manquent aux échecs d'aujourd'hui.
Mais les critiques aussi ont fusé : certains estiment que l'instauration du roque avait pour but de résoudre des problèmes d'équilibre du jeu, problèmes qui seraient fatalement de retour avec la variante No Castling. Et que le dynamisme apparent des parties de cette variante disparaîtra lorsque la théorie aura progressé. Affaire à suivre...


On y joue avec...

L'interface Winboard joue à No Castle avec FairyMax, ShaMax, Pulsar, SjaakII et Fairy Stockfish
Fairyground, l'interface en ligne de Fairy Stockfish y joue aussi. Par contre, seul le serveur Chess.com offre cette variante.



Placement (8x8)

La variante Placement aurait été inventée par le grand champion ukrainien David Bronstein - d'où parfois le nom de variante Bronstein. C'est une version moderne de la Shuffle, qui consistait à tirer au sort la position des pièces du premier rang en abandonnant le roque.
Dans la variante Bronstein, ce sont les joueurs eux-mêmes qui décident de la position des pièces du premier rang. Ils le font pièce par pièce, l'un après l'autre, les blancs commençant les premiers. Il n'y a pas de restriction sur la position des pièces, de sorte qu'il est tout à fait possible de placer deux fous sur la même couleur. Le roque est conservé à une condition : la tour et le roi doivent être placés sur leur position de début de partie aux échecs standards.



On y joue avec...

Le serveur PyChess.org  propose de jouer à la variante Placement. L'interface Pychess le permet également.  
L'interface en ligne Fairyground permet d'y jouer avec Fairy Stockfish comme moteur.




Pocket Knight (8x8)

Pocket Knight est une variante qui a été jouée un peu partout en Europe au début du 20eme siècle mais a surtout été populaire aux Pays Bas  - où le jeu reste pratiqué. Les règles des échecs sont reprises intégralement mais chaque joueur dispose en plus, dans "sa poche", d'un cavalier qu'il pourra poser n'importe où au cours de la partie au lieu de jouer un coup normal. Il n'y a pas de restriction concernant la case où ce cavalier peut être parachuté. L'échecs et le mat sont notamment possibles.
Il y a une sous-variante pour laquelle les joueurs choisissent l'un de leurs deux cavaliers pour le mettre en poche, au début de la partie.


On y joue avec...

L'interface ChessV et les moteurs ChessV engine et SjaakII
L'interface Cutechess avec les moteurs ChessV engine, SjaakII et Fairy Stockfish
L'interface Winboard avec SjaakII
Fairyground, interface Web de Fairy Stockfish


Racing kings (course de rois - 8x8)

Une variante légère mais très amusante, inventée par Vernon R. Parton en 1961 (par ailleurs aussi à l'origine des variantes Alice et Kinglet). Les deux joueurs démarrent la partie du même côté de l'échiquier avec toutes les pièces habituelles sauf les pions. Les noirs occuppent l'aile dame et les blancs l'aile roi. La configuration est la suivante :



Le but du jeu est de faire parvenir le premier son roi sur la huitième rangée.
Détail des règles :
1/ Les pièces se déplacent toutes comme dans la version standard des échecs
2/ Le roi reste une pièce à part. Ici, il ne peut pas être mis en échecs ou attaqué de quelques manière que ce soit. Par exemple, dans la position de démarrage, le cavalier ne peut pas attaquer le fou à sa porté car dans cette position il mettrait le roi en échec. Pour la même raison, un roi ne peut pas se déplacer sur une case où il serait lui même attaqué, comme dans la règle standard.
3/ Les blancs commencent la partie et ont donc une avance d'un 1/2 coup sur les noirs. C'est pourquoi, si le roi blanc arrive premier sur la huitième rangée et que le roi noir suit immédiatement, il y a naturellement égalité. La partie est considérée comme nulle.


On y joue avec...

La Course de rois est proposée sur Lichess.
Fairy Stockfish joue à cette variante avec son interface en ligne Fairyground, ainsi qu'avec les interfaces CuteChess, Pychess et LiGround.




Seirawan Chess - ou S-Chess  (8x8)

Cette variante assez récente (elle date de 2007) a été inventée par le grand maître américain Yasser Seirawan.  Le jeu commence comme une partie d'échecs classique, sur un plateau 8x8 avec toutes les pièces en position standard. Mais chaque joueur dispose, en réserve, de deux pièces puissantes supplémentaires : l'éléphant, qui combine les mouvements de la tour et du cavalier, et le faucon, qui combine les mouvements du fou et du cavalier.  


Affichage d'une partie d'échecs de Seirawan dans Winboard. Notez la
présence des pièces féériques en réserve...


Règles d'insertion des pièces :

➤Chaque fois qu'une pièce du premier rang quitte son emplacement, l'une des deux pièces en réserve peut prendre sa place.
➤Lorsque toutes les pièces du premier rang ont bougé, il n'est plus possible d'introduire une pièce.
➤Après une manoeuvre de roque, une pièce en réserve peut prendre la place laissée vacante par le roi ou bien la tour.

Dans cette variante, la protection du roi prend une importance accrue. Une pièce capable d'attaquer à distance (reine, tour, fou) peut en effet se voir tout à coup soutenue dans son attaque par une pièce féérique entrante.



On y joue avec...

Connaissant une certaine popularité, la variante S-Chess est assez fréquemment prise en charge. Les interfaces CuteChess et Winboard permettent ainsi d'y jouer  avec les moteurs SjaakII, ShaMax, FairyMax, Leonidas et Fairy Stockfish. Fairyground, l'interface en ligne de Fairy Stockfish, y joue également.

Enfin, le serveur de parties PyChess.org propose aussi cette variante.



Self-take (ou self eliminator) (8x8)

Dans cette variante plus que confidentielle, toutes les règles des échecs standard restent valables mais il s'en ajoute une autre, assez cocasse : il est possible de prendre ses propres pièces ! Le roque est toujours possible mais les pièces ne peuvent être prises durant la manœuvre.
Self Take, connue aussi sous le nom de "Self eliminator", a été imaginée par John Gallicano and Steve Mann en 1997. A ma connaissance, seul le logiciel Rival Chess (avec son petit moteur rival engine) prend en charge cette variante.



Shako (10x10)

Pas facile de trouver des informations très précises sur l'origine de cette variante dont les règles auraient été formalisées en 1990... On sait que son nom signifie "échecs" en espéranto et que son ou ses concepteurs ont cherché à ne pas trop s'éloigner des échecs classiques. De fait, le Shako est comme un jeu d'échecs classique pièces comprises posé sur un damier de 10x10 cases et dont les deux colonnes externes accueilleraient 4 pions supplémentaires et huit pièces féeriques : deux éléphants et deux canons par joueur.



Position de départ du Shako dans l'interface ChessV

Les éléphants du Shako ressemblent aux éléphants du Shatranj : ils se déplacent en diagonale d'une ou deux cases  (l'éléphant du Shatranj ne peut se déplacer que de deux cases). Quant aux canons, ils sont identiques aux bombardes du Xiangqi, dont ils reprennent le mode de déplacement, analogue aux tours des échecs, mais avec des possibilités de capture plus limitées. Le canon, comme la bombarde, doit arriver sur la pièce à capturer après avoir sauté par-dessus une autre pièce sur son parcours.


Déplacements du canon et de l'éléphant dans la variante Shako

Le Shako est une variante 10x10 assez populaire. Les joueurs d'échecs peuvent apprendre les règles très vite et l'ajout d'une pièce au mouvement diagonal et d'une autre au mouvement orthogonal, sur un plateau sensiblement plus grand, donne un jeu assez équilibré.



On y joue avec...


L'interface ChessV avec son moteur Chessv engine
Fairyground, l'interface Web de Fairy Stockfish
L'applet Jocly Shako



Three-check chess (8x8)

Dans cette variante on peut gagner en réussissant à mettre trois fois le roi en échec. Toutes les autres règles des échecs s'appliquent. Quelques précisions :
1/ Si votre roi est en échec, vous devez y porter remède avant toute chose, comme aux échecs standard. Vous ne pouvez pas par exemple gagner en mettant pour la 3eme fois votre adversaire en échec si votre roi est lui même en échec.
2/ On peut toujours gagner en matant à la manière traditionnelle.
3/ Si plusieurs pièces mettent un roi en échec, cela ne compte que comme un seul échec.


On y joue avec...

On peut jouer en ligne à la variante Three-check sur les serveurs Lichess, Pychess et sur Chess.com
Jouent également à Three-check :

L'interface CuteChess avec les moteurs SjaakII, Pulsar et Fairy Stockfish
L'interface LiGround avec Fairy Stockfish
L'interface Winboard avec SjaakII, Pulsar, Fairy Stockfish
L'interface Pychess sous le nom français "Trois échecs".


Three-Check 960 (8x8)

Cette variante combine Three-Check avec les règles du tirage au sort des pièces du premier rang de la variante Fischer random chess.  Elle est proposée par le site Pychess.org (il faut cocher l'option "960" lors de la sélection de la variante).



Tutti-Frutti chess (8x8)

Tutti-Frutti est une autre variante de Ralph Betza (crée en collaboration avec Philip Cohen), connu déjà pour sa variante almost et pour les "échecs avec différentes armées". Tutti-Frutti se joue sur un plateau 8x8 traditionnel mais avec beaucoup de pièces féeriques puissantes. La variante, proposée en 1978, a obtenu un certain succès du moins dans le cercle assez restreint des joueurs de variantes. Elle est pratiquée surtout en Italie, grâce au dynamisme de l'association AISE (Associazione Italiana Scacchi Eterodossi - association italienne des variantes d'échecs) qui organise des championnats  par correspondance en ligne et a inclus Tutti-Frutti dans ses jeux préférés.


Position de départ de Tutti-Frutti dans ChessV



Les pièces

Comme aux échecs orthodoxes, les joueurs ont 16 pièces dont un cavalier, un fou, une dame, un roi et huit pions qui ont les mêmes pouvoirs que ceux des échecs. Ces pièces sont à leur place habituelle sauf la dame, qui remplace le fou de l'aile roi. Les joueurs disposent par ailleurs de trois pièces féeriques : une impératrice, une amazone et une princesse.
➤L'impératrice remplace la tour de l'aide dame. Ses mouvements sont une combinaison de la tour et du cavalier.
➤L'amazone remplace la dame. C'est la pièces la plus puissante imaginable, combinant les mouvements de la dame et du cavalier des échecs.
➤La princesse remplace le cavalier de l'aile roi. Elle combine les mouvemenst du fou et du cavalier.
Comme c'est l'usage habituellement, lorsque les pièces féeriques se déplacent comme les cavaliers, elles peuvent passer par-dessus les pièces sur leur chemin.



Les règles

Elles sont identiques à celles des échecs avec ces petites nuances :
➤Le roi peut roquer avec la tour mais aussi avec l'impératrice
➤La promotion d'un pion peut se faire en n'importe quelle pièce, y compris féeriques, sauf bien sûr le roi.



On y joue avec...

Avec l'interface ChessV et son moteur ChessV engine

Avec l'applet Jocly Tutti-Frutti



Les mini-échecs (4x4, 4x5, 4x8, 5x5, 5x6, 6x6)

Il s'agit de variantes dont les règles sont quasi-identiques à celles des échecs orthodoxes mais qui se jouent sur des échiquiers plus petits : 4x4, 4x5, 4x6, 4x8, 5x5, 5x6…
Elles sont souvent très intéressantes et pourtant généralement ignoré des programmeurs. Aucun serveur de parties en ligne n'en propose, à ma connaissance. ChessV, le spécialiste des variantes qui en affiche plus d'une centaine, les ignore superbement. En revanche, beaucoup d'entres-elles ont fait l'objet d'un applet Jocly. Même si le niveau de force de Jocly est faible, il est suffisant en général pour découvrir une variante. Car la plupart du temps votre expérience des échecs orthodoxes sera inutile…


Mini-Chess Silverman (4x4)

Proposé en 1981 par le mathématicien David Silverman, cette variante  se présente plus comme un casse-tête que comme un jeu de stratégie. Il s'agit en effet pour les blancs de trouver l'une des deux combinaisons gagnantes. Amusant, mais limité.

Jouer à Mini-Chess 4x4 avec Jocly ?


Mini-Chess Silverman (4x5)

Silverman a ajouté une ligne de plus à son plateau, de façon à obtenir une version de Mini-Chess plus jouable. Dans cette configuration, les pions peuvent avancer de deux cases pour le premier coup, s'il y a la place.

Jouer à Mini-Chess 4x5 avec Jocly ?


Microchess Glimne (4x5)

Variante inventée par Glimne en 1997. Sur un plateau 4x5 chaque joueur n'a plus qu'un pion, une tour, un fou, un cavalier et son roi. Le roque est possible.  

Jouer à Microchess avec Jocly ?

Fairyground, l'interface en ligne du moteur Fairy Stockfish propose une variante "Micro" sur échiquier 4x5 mais avec possibilité de parachutage de pièces.


Demi-Chess Krystufek (4x8)

Inventé par Peter Krystufek en 1986, ce jeu se joue sur une moitié de plateau d'échecs. Chaque joueur n'a plus que 4 pions, une tour, un fou, un cavalier et son roi. Le roque est possible.

Jouer à Demi-Chess avec Jocly ?

Jouer à demi-chess avec un applet sur le site Chess Variants ?


L'illustration ci-dessus est tirée de Wikipédia

Les variantes utilisant 5 colonnes sont aussi nombreuses et ont l'avantage de permettre d'utiliser toutes les variétés de pièces des échecs orthodoxes.


Mini-Chess Gardner et Baby Chess (5x5)

Martin Gardner a été l'un des premiers à proposer, en 1969, une variante sur plateau 5x5 dans laquelle tous les coups des échecs sont autorisés, y compris la double avancée de pions, la prise en passant et le roque. La variante Gardner paraissait assez équilibrée, bien qu'il soit apparu assez vite qu'elle donne un avantage important aux blancs (les blancs remportent 40% des parties, contre seulement 28% pour les noirs). Assez couramment pratiquée dans les années soixante-dix, la variante a donné lieu à des développements théoriques importants, notamment à l'établissement d'une théorie des ouvertures. Puis elle a perdu de son intérêt car les progrès dans la connaissance du jeu ont abouti à une quasi-résolution et à la certitude que deux très bons joueurs ne peuvent arriver qu'à un match nul. C'est pourquoi Gardner à proposé 20 ans plus tard une sous-variante, qu'il a appelé Baby Chess. Il n'y a qu'un seul changement : les pièces des noirs sont disposées non en miroir mais symétriquement.

Jouer à Jocly Mini-chess Gardner ?
Dans Winboard, le moteur SjaakII permet aussi de jouer à cette variante.

Enfin, Fairyground, l'interface en ligne de Fairy Stockfish, y joue également.


On ne peut jouer à Gardner Baby chess qu'avec l'applet Jocly Baby chess.


Mallett Chess (5x5)

Auteur du programme de variantes Zillions of games, Jef Mallett a proposé une nouvelle version des échecs 5x5, dans laquelle les blancs ont deux cavaliers tandis que les noirs se débrouilleront avec deux fous.

Jouer à Mallett Chess avec Jocly ?

Fairyground, l'interface en ligne du moteur Fairy Stockfish propose une variante "Mini" sur échiquier 5x5 mais avec possibilité de parachutage de pièces.




Chess Attack (5x6)

Les versions 5x6 sont encore plus nombreuses. Impossible d'en faire le tour en quelques lignes. Je retiendrais surtout la variante "Attack", la plus jouée actuellement. Commercialisée par la société norvégienne Yes Games AS à partir de 2008, elle est fortement soutenue par Magnus Carlsen en personne, ainsi que par la championne du monde féminine Alexandra Kosteniouk. Chess Attack est en fait une sous-variante de Mini-Chess Gardner, avec une ligne de plus.

Jouer à Chess Attack avec Jocly ?


Les illustrations ci-dessus sont tirées de Wikipédia.


Los Alamos Chess (6x6)

Il s'agit d'une variante d'échecs qui se joue sur un échiquier 6x6. Les règles sont celles des échecs standards, avec quelques petites restrictions :
➤Il n'y a pas de fou et les pions ne peuvent être promus en fou.
➤Les pions ne peuvent avancer que d'une case et la prise en passant n'existe pas
➤Il n'y a pas de roque (ou, sur certaines sous-variantes, un roque simplifié).



L'applet Jocly "Los Alamos"

L'histoire de la variante Los Alamos est assez originale. Cette version simplifiée des échecs a été imaginée pour permettre à un ordinateur des années 50 de jouer passablement malgré ses très faibles capacités. Le programme a été élaboré par deux ingénieurs du laboratoire national de Los Alamos, d'où son nom. De fait, ce fut le premier logiciel de l'histoire à avoir joué une partie d'échecs, en 1956.


On peut jouer à cette variante avec l'applet Jocly Los Alamos

L'interface CuteChess peut y jouer avec les moteurs SjaakII et Fairy Stockfish
L'interface ChessV y joue avec le ChessV engine
L'interface Winboard joue à Los Alamos avec SjaakII


Fairyground, l'interface en ligne du moteur Fairy Stockfish propose aussi cette variante.



Variantes asymétriques

Les variantes dites "asymétriques" sont celles dans lesquelles les blancs et les noirs ont des matériels - on dit aussi souvent des armées - différents.
La plus ancienne variante asymétrique est celle de lord Dunsany, révélée en 1942, où les blancs n'ont que des pions. Une légère évolution du jeu de Dunsany, baptisée Horde, a apporté un meilleur équilibre à cette variante qui est devenue très populaire sur les serveurs de parties.
Dans une tendance récente s'est multiplié les variantes dans lesquelles une armée est constituée de pièces d'échecs et une autre, de force équivalente, de pièces féeriques. La plus connue est la variante Spartan. Mais la variante "Chess with different armies" est aussi assez populaire - du moins dans un petit cercle d'amateurs de variantes.



Horde (8x8)


Ici, les noirs débutent la partie avec toutes les pièces du jeu standard et sur les mêmes positions. De leur côté, les blancs n'ont que des pions, mais en nombre : 36 pions, disposés comme ci-dessous :



C'est la horde. Le job des noirs est de la décimer entièrement ; celui des blancs est de les en empêcher et de mettre mat le roi noir. Précisions :
1/ Les pions du premier et du deuxième rang peuvent se déplacer de deux cases.
2/ Les pions noirs ne peuvent pas capturer les pions du premier rang qui ont bougé de deux cases car ce n'est pas une capture en passant valide.

Si le départ est assez simple, les prolongements tactiques et stratégiques de cette variantes sont assez complexes. Le canadien Philippe Saner a rédigé une excellente petite étude théorique qui vous permettra d'améliorer votre jeu dans cette variante. Je l'ai traduite pour vous.

Télécharger l'étude "guide détaillé de la horde" de Philippe Saner, en français ?


On y joue avec...

Sympathique variante, la Horde est populaire sur les serveurs de parties en ligne. On peut y jouer avec Lichess, Chess.com et le site Playstrategy.org.


Côté moteur, nous avons essentiellement Fairy Stockfish pour jouer à la Horde, avec les interfaces LiGround, CuteChess, Pychess ou son interface en ligne Fairyground.




Dunsany's chess (8x8)

La Horde est une évolution du "jeu de Dunsany", variante d'échecs asymétrique inventée par un anglais, Lord Dunsany, en 1942, dans laquelle les noirs ont toutes les pièces du jeu d'échecs standard, avec la même configuration tandis que de l'autre côté, les blancs ont 32 simples pions. Comme ceci :



Les règles sont les mêmes que pour les échecs standards, avec les exceptions suivantes:
1) Les noirs se déplacent en premier.
2) Les pions noirs peuvent avancer comme d'habitude d'une ou deux cases pour leur premiers coups, mais pas les pions blancs.
3) Pour gagner, les noirs doivent capturer les 32 pions blancs, tandis que les blancs gagnent en matant les noirs.
A noter :
1) Les pions noirs comme blancs bénéficient de la promotion en arrivant au bout du camp adverse.
2) Si le jeu est bloqué du fait que les blancs n'ont plus de mouvement légal, la partie est déclarée nulle.


On y joue avec...

A ma connaissance, aucun site de parties en ligne ne propose la version originale de lord Dunsany. Et aucun moteur de variantes. Mais un applet doté d'une IA très basique permet de tester Dunsany's chess sur Chessvariants.com.



Echecs Spartiates ou Spartan  (8x8)

Créé par Steven Streetman en 2010, la variante Spartan est la plus populaire des variantes dites "asymétriques". Métaphore de la bataille des Thermopyles, durant laquelle 300 spartiates tinrent tête à une armée d'invasion perse, elle met en scène l'affrontement entre les perses - ici les blancs avec les pièces des échecs - et les spartiates - les noirs - avec des pièces féeriques aux possibilités de mouvements généralement différentes des pièces des échecs.


Position de départ de la variante Spartan sur le serveur PyChess.org.


Mouvements de pièces

Côté perse (blanc), pas de surprise, ce sont les pièces d'échecs. Il y a une petite différence : les pions blancs ne peuvent capturer en passant.
Côté noir (spartiates) en revanche, tout ou presque est différent :
➤Il y a deux rois, qui se déplacent et prennent comme le roi des échecs
➤Sur la seconde rangée noire il y a huit "hoplites", l'équivalent des pions blancs mais qui se déplacent à l'inverse, comme les pions Berolina : ils avancent vers l'avant en diagonale et prennent en avançant tout droit, en direction du camp ennemi (comme les pions ils n'ont pas le droit de reculer). Pour leur premier coup, ils peuvent avancer de deux cases. En revanche, pour capturer, ils ne peuvent avancer que d'une case. Et ils ignorent eux-aussi la prise en passant. Dernière particularité des hoplites : lorsqu'ils avancent de deux cases, ils peuvent sauter par dessus une pièce présente sur leur ligne de déplacement.



➤Le général ou stratège dispose des mouvements orthogonaux de la tour des échecs et peut aussi se déplacer en diagonale d'une case.  
➤Le capitaine (Tyntagmatarchos) se déplace orthogonalement d'une ou deux cases dans toutes les directions. Il peut sauter par dessus une pièce présente sur son trajet.



Les illustrations ci-dessus proviennent du serveur Pychess.org

➤Le lieutenant (Tagmatarchos) se déplace en diagonale d'une ou deux cases et d'une case latéralement. Toutefois, il ne peut capturer lors du mouvement latéral.
➤Le seigneur ou chef de guerre (Polemarchos) combine les mouvements du fou et du cavalier des échecs. C'est la pièce la plus puissante du jeu.


Valeur des pièces selon l'auteur de la variante :
Seigneur de guerre = 8
Général = 7
Roi supplémentaire = 5
Lieutenant = 3
Capitaine = 3
Hoplite = 1


Les règles

Il y a asymétrie également dans les buts de jeu. Pour les noirs, c'est comme aux échecs : il s'agit de mater le roi blanc.
Pour gagner, les blancs doivent atteindre l'un ou l'autre des objectifs suivants :
1/ capturer un roi noir et mater l'autre
2/ soumettre à un échec simultané les deux rois noirs (situation de double-check), aucun des deux ne pouvant s'échapper au coup suivant. Bref, un double mat !
➤Tant que les spartiates ont deux rois en jeu, l'un d'entre eux peut être attaqué. Cette propriété  appelée ''immunité" apporte beaucoup de puissance au couple de rois spartiates. Cela signifie notamment qu'un roi peut se déplacer vers une case attaquée ou qu'une pièce qui le protégeait d'une attaque peut quitter son poste de protection. En revanche, dès lors qu'ils ne leur reste plus qu'un roi, ce dernier ne peut rester en situation d'échec. L'immunité a disparue.
➤Les blancs avancent en premier
➤Promotion : pour les blancs la règles des échecs s'appliquent. Pour les noirs, un pion arrivant à la dernière rangée du camp adverse peut être promu en n'importe quelle pièce, même en roi - à condition toutefois que les noirs n'aient plus qu'un roi. Autrement dit, il ne peut y avoir trois rois noirs sur l'échiquier.
➤Roque :
pour les blancs, le roque fonctionne comme aux échecs. Les noirs ignorent la maneouvre du roque.


Eléments de stratégie

La variante Spartan offre une vraie richesse stratégique. Voici quelques conseils utiles :

Pour les spartiates (noirs)

➤Il est conseillé de favoriser les jeux fermés en évitant autant que possible les échanges. Les noirs ont un net avantage sur les échiquiers encombrés car ils ont davantage de pièces capables de sauter par dessus les autres pièces.
En revanche, ne manquez pas d'utiliser la mobilité supérieure des hoplites pour prendre le contrôle d'un secteur du plateau. Les hoplites, avec leur capacité de se déplacer en diagonale d'un côté ou de l'autre, font de bons remparts d'une position spartiate lorsqu'ils se trouvent l'un derrière l'autre sur une colonne. N'hésitez pas à construire des "phalanges" de hoplites (deux ou trois l'un derrière l'autre sur la même colonne) pour protéger un secteur stratégique.
Les spartiates ont plus de pièces "à pieds" (qui n'effectuent que de petits déplacements). Leur développement est donc plus lent. Faites preuve de patience.
Tant que les spartiates ont deux rois, il ne faut pas hésiter à les engager dans le combat, car ce sont des pièces puissantes. Mais il ne faut pas échanger un roi contre une pièce légère sans une très bonne raison car cela met fin à l'immunité.
Si vous recherchez une victoire rapide, associez le général et le seigneur de guerre pour mener vos actions offensives.

Pour les perses (blancs)

➤Il convient au contraire de favoriser les jeux ouverts. Les blancs ont davantage de pièces avec de l'allonge mais celles-ci sont bloquées par les pièces présentes sur le plateau. Un jeu aéré leur conviendra donc mieux. Échangez le plus possible de pièces et ouvrez les lignes.
Une victoire rapide sur les spartiates est un objectif difficile du fait qu'ils ont deux rois. Mieux vaut miser sur une stratégie d'usure de long terme.
Neutralisez les hoplites en plaçant une pièce sur les deux diagonales devant eux.
Échanger une pièce légère contre l'un des rois adverses est le plus souvent une très bonne opération car cela détruit l'immunité dont bénéficient les rois noirs.
Contre-attaque : là où les spartiates avancent, montez une contre-attaque et forcez des échanges favorables. Cherchez ensuite un flanc ouvert et portez-y vos tours et votre dame.


On y joue avec...

Coté interface, vous ne pourrez compter ni sur CuteChess, ni sur ChessV, ni sur Pychess, qui ignorent toutes la variante Spartan, même interfacées avec les moteurs qui sont capables d'y jouer. Heureusement, ce n'est pas le cas de Winboard, qui affiche la variante sans problème avec les moteurs FairyMax, ShaMax, Nebiyu et Leonidas. Ce dernier étant et de loin le plus fort des quatre.


Le serveur Pychess.org offre toute une série de variantes asymétriques dont la variante Spartan. C'est ici que vous obtiendrez le niveau de force le plus élevé car le moteur utilisé est Fairy Stockfish, beaucoup plus puissant que les quatres moteurs de Winboard.
Il est d'ailleurs possible de jouer aussi à la variante Spartan avec l'interface en ligne de Fairy Stockfish, Fairyground.

Pour tester la variante Spartan avec une IA pas trop forte, nous avons aussi l'applet fourni sur le site Chess variants.



Echecs avec différentes armées (8x8)

Cette variante inventée par Ralph Betza en 1979 est un petit chef d'œuvre d'échecs asymétriques. Chaque joueur dispose d'une armée de pièces parmi quatre disponibles. Ces quatre armées n'ont en commun que le roi et les pions. Toutes les autres pièces sont soit celles des échecs standards, soit des pièces féeriques.


Remarkable rookies contre Nutty Knight avec ChessV


Les quatre armées

Fabulous FIDEs

Sans surprise, ce sont les pièces des échecs FIDE. Il est donc inutile de donner des précisions supplémentaires.
Remarque : les pièces des différentes armées se substituent à celles des échecs pièce pour pièce. Elles sont examinées dans l'ordre, en partant de la gauche : tour, cavalier, fou et dame.

Colorbound Clobberers

Le joueur qui possède cette armée dispose de deux cardinaux (ou Bede), de deux éléphants (ou Waffle), de deux éléphants de guerre (ou Fad) et d'un archevêque (ou Cardinal). C'est une équipe à thème "fou"...


Cardinal, éléphant, éléphant de guerre et archevêque


➤A la place des tours, les cardinaux. Ils combinent les mouvements du fou et du dabbada des échecs de Tamerlan - c'est-dire qu'ils peuvent aussi se déplacer de deux cases orthogonalement. Dans le mouvement du dabbada, ils sautent par-dessus les pièces sur leur chemin.
➤A la place des cavaliers, les éléphants. Ils se déplacent de deux cases en diagonale ou d'une case orthogonalement. Ils peuvent sauter par-dessus les pièces sur leur chemin.
➤A la place des fous, les éléphants de guerre. Ils sont un peu plus puissants que les éléphants ordinaires, avançant d'une ou deux cases en diagonale ou de deux cases orthogonalement. Ils peuvent sauter par-dessus les pièces sur leur chemin.
➤A la place de la dame, l'archevêque, pièce la plus puissante de l'armée, qui combine les mouvements du fou et du cavalier. Il peut sauter par dessus une pièce quand il se déplace comme un cavalier.

Les clobberers ont à la place de la dame une pièce plus faible que la dame des échecs mais à la place des fous des pièces plus puissantes. Par rapport à l'armée FIDE les cloberrers ont un bilan de poids des pièces supérieur et ils peuvent se développer plus facilement, disposant de nombreuses pièces pouvant sauter par dessus les autres. En revanche ils ont une faiblesse : leur jeu est "coloré" en noir ! Ils peuvent facilement se retrouver dans des positions où les cases claires de l'échiquier leurs sont devenues interdites.  


Remarkable Rookies

Cette armée est composée de deux tours courtes, de deux tours ligneuses, de deux half-duck et d'un chancelier. C'est une équipe à thème "tour".



Tour courte, tour ligneuse, half-duck, chancelier

➤Les tours courtes ont le même mouvement orthogonal que les tours des échecs, avec cette différence que leur portée est moindre : elles ne peuvent se déplacer au maximum que de quatre cases.
➤Les tours ligneuses ont le mouvement du dabbada, c'est-à-dire d'une ou deux cases orthogonalement. Elles peuvent sauter par-dessus les pièces sur leur chemin.
➤Les half-duck : leurs possibilités de déplacement combinent un mouvement diagonal d'une case et un mouvement orthogonal qui saute une case puis se pose une ou deux cases plus loin. Ils peuvent sauter par-dessus les pièces sur leur chemin.
➤Le chancelier combine les mouvements des tours et des cavaliers. Quand il se déplace comme un cavalier, il peut sauter par-dessus les pièces.

L'équipe des rookies a davantage de puissance brute que l'équipe FIDE mais cette puissance n'à qu'un seul axe fort : l'axe vertical ! Par ailleurs, les rookies ont plusieurs petits désavantages positionnels. Le développement des tours ligneuses est maladroit et celui des half-duck risque fort, à cause des mouvements de prise des pions, de laisser beaucoup de lignes ouvertes pour les tours FIDE. Mais si les rookies ont bien résisté dans la première partie du jeu, l'équilibre tend à se rétablir en fin de partie et même à les favoriser.


Nutty knights

Cette armée comprend deux tours chargeantes, deux lanciers ou Fibnif, deux cavaliers chargeants et un colonel. C'est une équipe à thème "cavalier".


Tour chargeante, lancier, cavalier chargeant et colonel


Les tours chargeantes : elles avancent comme les tours des échecs mais uniquement vers l'avant et les côtés. Elles ne peuvent reculer que d'une case en diagonale ou vers le bas.
Les lanciers peuvent avancer d'une case en diagonale ou à la manière des cavaliers mais uniquement vers l'avant ou vers l'arrière. Pour les mouvements de cavalier, il peut sauter par-dessus les pièces.
Les cavaliers chargeants se déplacent vers l'avant tout droit et en diagonale comme des cavaliers. Sur les côtés et vers l'arrière ils ne peuvent se déplacer que d'une seule case, comme un roi.
Le colonel peut se déplacer comme une tour d'échecs et comme un cavalier vers l'avant tout droit et en diagonale. Il ne peut reculer que d'une case en diagonale ou vers le bas.

Cinq des pièces légères et lourdes de l'équipe Knight ont un mouvement de type "cavalier". Les Nutty knights sont plus difficiles à manœuvrer et exigent plus d'expérience que les autres armées féeriques. En effet, les Knights possèdent une grande mobilité mais principalement dirigée vers le camp adverse. Reculer leur est plus difficile. Un jeu offensif vers l'avant semble s'imposer mais la prudence aussi car le replis est compliqué !


Autres armées ?

Initialement, Ralph Betza avait proposé huit armées différentes, FIDE comprise, mais après de longues phases de tests, il a conservé les quatres décrites ci-dessus. Ce sont, estimait-il, celles qui proposaient les forces les plus équilibrées. Mais les quatres autres existent toujours et sont bien documentées. Il y a également beaucoup d'autres armées officieuses. A ce sujet, on lira notamment avec intérêt la page Wikipedia consacré à la variante, qui en détaille un certain nombre.


Processus de sélection des armées

L'auteur n'a pas fixé de règles précises mais à ballayé les possibilités. Le choix des armées peut être négocié entre les joueurs, laissé à l'appréciation d'un tiers ou tiré au sort.
Il faut aussi déterminer si deux armées identiques peuvent s'affronter ou si cela est interdit. Si pour quelque raison que ce soit deux joueurs se retrouvent avec la même équipe (qui pourrait alors être un partie d'échecs bien classique) Ralph Betza suggère que ce soient aux noirs de départager l'égalité, soit en choisissant une autre armée, soit en forçant les blancs à en choisir une autre.


Règles particulières

La promotion d'un pion peut se faire dans n'importe quelle pièce de son armée (sauf en roi bien sûr) mais aussi de l'autre armée !
Le roque fonctionne normalement avec toutes les équipes sauf avec les Cloberrers. Les cardinaux ayant un mouvement diagonal tel les fous, ils doivent arriver sur une case de leur couleur initiale, ce qui change un peu le grand roque : le roi se déplace de trois cases et se pose en b1, le cardinal arrivant en c1.


On y joue avec...

En local on pourra essentiellement compter sur l'interface ChessV  qui pourra utiliser pour jouer à la variante soit le ChessV engine, soit le moteur KingSlayer.
Pris en charge par Winboard, le moteur KingSlayer semble pouvoir y jouer la variante mais en pratique, cela ne fonctionnait pas pour moi. Parmi les neufs configurations possibles, la plupart présentaient des défauts dans la répartition et la qualité des pièces, puis le moteur plantait.


Sur Chess Variants, un applet bienvenu...

En ligne on pourra compter sur un applet du site Chess variants. Il permet de jouer avec les armées "officielles" de Ralph et à quatre autres : Bozos, Dragons et Sliders (de HG Muller, toujours omniprésent dans le domaine des variantes) et Avian Airforce (de Ralph Betza).  

Le site Chess Variants consacre de nombreuses pages à la variante avec différentes armées. Consultez la page Index du site pour en savoir plus.

Dans l'interface Winboard, FairyMax, Shamax et Fairy Stockfish affichent la variante "Fairy" qui oppose les blancs avec les pièces des échecs FIDE et les noirs qui ont les pièces des Colorbound Clobberers. Les autres armées ne sont pas gérées.


Les échecs cylindriques et circulaires

Les échecs cylindriques sont des variantes des échecs dans lesquelles les bords communiquent soit seulement sur l'axe horizontal (échecs cylindriques horizontaux), soit seulement sur l'axe vertical (échecs cylindriques verticaux) soit sur les deux axes (échecs toriques).  Bien que parfois très anciennes, ces formes particulières d'échecs ne sont pas très pratiques ni à jouer, ni à représenter autrement que par projection plane. De fait, elles n'ont jamais conquis un grand public. En revanche, elles ont toujours eu quelques adeptes, ce qui leur a toujours évité de sombrer dans la pure anecdote.
Les échecs circulaires sont une autre façon de conserver les 64 cases d'un échiquier ordinaire tout en changeant radicalement la dimension physique du jeu. Encore plus exclusifs que les échecs cylindriques !
S'agissant de variante très peu pratiquées, je me contenterais ici de survoler les deux variantes les moins insignifiantes : la variante cylindrique horizontale, appelée simplement "échecs cylindriques" et la variante circulaire.




Echecs cylindriques

J'aurais pu classer les échecs cylindriques dans la catégorie "historique" car ils sont anciens, voire très anciens. Selon Bill Wall, journaliste et historien américain réputé,  les échecs cylindriques auraient été mentionnés dans un manuscrit d'Al-Masudi, un intellectuel arabe du dixième siècle.  Qu'il s'agisse des échecs cylindriques est toutefois contesté par d'autres historiens. Par contre, il est certain qu'au début du 19eme siècle, en Italie, le marquis Teodoro Ciccolini jouait bel et bien sur un échiquier cylindrique.


Projection cylindrique de la variante : à gauche réalisation matérielle de Serge Clair (Photo Serge Clair / Wikipedia). A droite la représentation en 3D de la variante par un applet Jocly


Le principe


Le principe des échecs cylindriques est que les côtés de l'échiquier ne sont pas fermés au déplacement des pièces. Si par exemple la tour de l'aile roi a quitté son emplacement, la tour de l'aile dame a1 peut partir par la gauche et prendre sa place en h1 d'un même mouvement.



Après un roque, la case h1 s'est libérée...


La tour a1 peut maintenant s'y établir

On peut se représenter les échecs cylindriques de deux façons :

➤En conservant l'échiquier plan des échecs, comme le font les interfaces ChessV ou Winboard. Cela donne une vision générale de la situation qui est bonne mais statique. La dynamique particulière des mouvements des pièces dans la variante cylindrique nécessite un effort mental.
➤En projetant l'échiquier sur un volume cylindrique ou octogonal. Autrefois cela se faisait physiquement, comme pour la réalisation de Serge Clair montrée ci-dessus. Les pièces tiennent alors sur l'échiquier grâce à un système de fixation magnétique. Aujourd'hui, on peut assez facilement simuler informatiquement la projection cylindrique, comme le fait l'applet Jocly Cylinder Chess. Dans ce mode de représentation, on perçoit mieux la dynamique des pièces mais moins bien la situation d'ensemble.



Implications tactiques et stratégiques


Dans la variante cylindrique, les règles des échecs sont identiques. Le roque est toujours autorisé mais il devient inutile puisqu'il n'y a plus de coin pour mettre le roi à l'abri. Ce qui change, ce sont les aspects tactiques et stratégiques, totalement chamboulés.  Dans la variante cylindrique, toutes les pièces gagnent en force mais en proportions variables. Les pièces les moins mobiles (pions, cavaliers) en gagnent peu, les fous et la dame beaucoup. Selon HG Muller, la valeur relative des pièces par rapport au pion s'établit de la façon suivante :

 

Pion

Cavalier

Fou

Tour

Dame

Echecs standards

1

3

3

5

9

Echecs cylindriques

1

3,3

4

5

11

 


Une partie de la théorie disparaît. Par exemple, les cases centrales cessent précisément d'être centrales et perdent leur importance stratégique. Essayer de contrôler le centre devient même contre-productif.
Les fins de parties sont aussi différentes. Imaginons simplement la finale tour + roi contre roi : il est évident que le roi ne peut plus être coincé sur un bord comme aux échecs standards.



On y joue avec...

Représentation plane :
Avec l'interface ChessV et ses moteurs ChessV engine, FairyMax et ShaMax ; l'interface Winboard avec ShaMax et FairyMax.
Avec l'applet Cylindrical chess du site Chess Variants


Représentation cylindrique :
Avec l'applet Jocly Cylinder chess



Echecs circulaires

Dans la variante circulaire, l'échiquier plan habituel est projetée sur un disque. C'est également une forme très ancienne, déjà pratiquée au moyen-âge, mais qui est toujours restée très marginale. Elle a connu plusieurs modernisations successives et je retiendrais la dernière, proposée par Dave Reynolds en 1983, qui fait l'objet d'un championnat du monde depuis une vingtaine d'années. Elle a aussi l'avantage d'être la seule à ma connaissance à pouvoir être jouée contre un bot.


Position de départ des échecs circulaires de Reynolds (Applet Jocly)

Dans la variante circulaire de Reynolds, les pièces sont les mêmes et les règles à peu près identiques aux échecs mais la manière de jouer change radicalement. Aux échecs, les pions avancent vers le camp adverse ; ici quatre pions avancent d'un côté et quatre autres pions de l'autre. Comme pour la variante cylindrique, la valeur des pièces est bouleversée, mais de manière différentes. Ici, ce sont les pièces qui ont habituellement un mouvement orthogonal (les tours et la reine) qui gagnent considérablement en puissance - au point d'ailleurs de déséquilibrer le jeu. Elles peuvent en effet se déplacer en une seule fois de 15 cases (s'il n'y a pas d'obstacle sur leur chemin) contre seulement huit pour les échecs.
Comme pour les échecs cylindriques, les finales sont totalement différentes des échecs orthodoxes.


Adaptation des règles

Bien que les règles des échecs standards soit conservées, la forme circulaire impose certaines adaptations :
➤Un groupe de pions se déplace dans une direction et un autre groupe dans l'autre.
➤la prise en passant n'est pas autorisée
➤La promotion existe toujours, les cases de promotion étant situées à gauche de la ligne verticale pour les pions de gauche et à droite de cette ligne pour les pions de droite.
➤Le roque est évidemment impraticable
➤Les tours et les reines ne peuvent pas faire un tour complet pour revenir à la même position.


On y joue avec...

Les interfaces de variantes que nous connaissons ne sont pas capables d'afficher un plateau aussi particulier que celui des diverses variantes circulaires. C'est pourquoi, pour le moment, nous ne disposons, pour jouer à cette variante, que l'applet Jocly Modern Circular Chess.


En savoir plus ?

L'article Wikipedia en anglais concernant les échecs circulaires est particulièrement fourni et va bien plus loin que je ne souhaitais le faire ici. Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Circular_chess




Les variantes hexagonales


Les échecs hexagonaux sont des variantes du jeu d'échecs qui se jouent sur des plateaux hexagonaux, souvent - mais pas toujours - avec des côtés de six cases. Le plateau de jeu est constitué de petites cellules hexagonales, les "hexs". Chaque "hex" a six cases adjacentes, contre quatre seulement pour les cases du jeu d'échecs, ce qui accroît beaucoup les possibilités de mouvement des pièces. C'est aussi pour cette raison que les cases ont en général trois couleurs différentes et non deux.



Echecs hexagonaux de Glinski

La variante hexagonale de Glinski est la plus connue et, de loin, la plus pratiquée.  Créé en 1936 par le polonais Wladyslaw Glinski, elle a connu un grand succès en Europe de l'Est, particulièrement en Pologne et en Hongrie, réunissant un temps plus d'un demi-million de joueurs. Une intense activité compétitive s'est développée autour d'elle, donnant lieu à des championnats nationaux et à un championnat européen qui a connu plusieurs éditions. Mais après la mort de Glinski, en 1990, l'activité est retombée, faute de sponsors intéressés à soutenir les événements. Néanmoins les échecs de Glinsky gardent de nombreux fidèles.


Ci-dessus, la position de départ de la variante Glinsky sur un applet Jocly.

Plateau et pièces

Le plateau de la variante Glinski est un hexagone dont les six côtés ont six hexs, soit au total 91 hexs, sur lesquelles prennent places 36 pièces. Chaque camp possède : un roi, une dame, deux tours, trois fous (un pour chaque couleur d'hex), deux cavaliers et neuf pions. Les pions sont disposés de sorte que toutes les pièces peuvent faire mouvement dès le premier coup.
Les déplacements des pièces sont différents de ceux des pièces d'échecs. Il y a deux types de mouvements possibles mais chacun à trois axes au lieu de deux :
➤Un mouvement orthogonal :
les pièces passent d'un hex à un autre par une frontière commune. La tour à un mouvement orthogonal.
➤Un mouvement diagonal : les pièces passent d'un hex à un autre en suivant une ligne qui connecte deux coins d'hex. Le fou a un mouvement diagonal.




Mouvements du roi, des tours et des fous.



Mouvements de la dame, des cavaliers et des pions. Pour le pion, notez qu'il avance devant lui d'une ou deux cases (hexs à point rouge) et prend latéralement (hexs à point bleu)
(ces illustrations sont tirées du site chessvariants.com).


Règles


Le but de jeu est le même qu'aux échecs classiques : il faut mater le roi adverse.

➤Il n'y a pas de roque

➤Les pions peuvent avancer de deux cases lors de leur premier déplacement, la prise s'effectuant sur les hexs adjacents, à gauche et à droite. La prise en passant est autorisée et la promotion a lieu sur l'un des onze hexs des deux bords opposés.
Un pion qui arrive après une capture sur la case de départ d'un autre pion conserve le droit d'avancer de deux cases (cette règle simple permet d'éviter de se poser la question de savoir si un pion a déjà bougé ou non)
Il n'y a pas de roque.
Dans une compétition, un mat vaut 1 point ; le joueur qui met pat son adversaire marque 3/4 de point et son adversaire 1/4 de point.



On y joue avec...

Les échecs hexagonaux et l'informatique ne semblent pas coïncider ! Aucun des moteurs ou des interfaces que je conseille ne joue à une quelconque variante hexagonale. Je n'ai trouvé qu'un vieux programme freeware pour jouer à la variante Glinsky. Il s'agit d'Hexodus, qui est très âgé (il date de l'époque de Windows 98) mais fonctionne plutôt bien avec nos Windows modernes. Il offre les fonctions de base (sauvegarde / lecture de parties), éditeur de positions, avant/arrière de n coups, réglage du niveau de force par la profondeur ou le temps de réflexion. Côté force, je suis bien incapable de l'évaluer, mais je suppose qu'il ne faut pas s'attendre à des niveaux de jeu très élevé.


Télécharger Hexodus ?

Par contre deux applets permettent toutefois de jouer sur internet :
➤L'applet Jocly "Glinski Chess Hexagonal Chess" pas très fort mais très beau avec son affichage 3D de qualité.

➤L'applet du site XtraSucces. Développé avec Unity il ne propose qu'un seul niveau, faible et donc  pouvant servir surtout à découvrir la variante.




Echecs hexagonaux de McCooey

McCooey a repris le principe des échecs de Glinsky mais avec l'idée de se rapprocher autant que possible des échecs orthodoxes. Le plateau est le même, les pièces également et les règles à peu près identiques. Il y a quatre différences à observer :

1/ La position des pièces : elles sont rassemblées en un groupe compact aux extrémités sud et nord du plateau comme on le voit ci-dessous.


Jocly joue aussi à la variante McCooey

2/ La capture par les pions. Mc Cooey estime que Glinski a commis une erreur en permettant à ses pions de prendre latéralement. Rapporté aux échecs classiques, cela signifierait que les pions prendraient sur la case de côté. Il propose que la prise se fasse en diagonale, comme sur l'illustration ci-dessous :


Mouvement et prise des pions, ici sur une avancée d'une
case (cette illustration est tirée du site chessvariants.com).


3/ Le pion central est le seul des pions à ne pouvoir avancer que d'une case au premier coup. Très avancé sur le plateau, il donnerait en effet un avantage d'espace trop grand au blancs.

4/ La règle du Pat. Elle revient à la norme des échecs classiques : lorsqu'il y a impasse, la partie est nulle et chacun repart avec un ½ point.

On y joue avec...

Uniquement avec l'applet Jocly "McCooey Chess Hexagonal Chess"...



Echecs hexagonaux de De Vasa

Variante proposée par Helge E. de Vasa, en 1953. La première différence qui saute aux yeux est la forme particulière du plateau, en forme de losange. Il y a quatre côtés de neuf cases.


Applet Jocly Hexagonal Chess De Vasa

C'est la principale différence. Voici les autres éléments à retenir :
➤Les pièces sont celles des échecs de Glinsky. Autrement dit, il y a trois fous, pour occuper les diagonales de toutes les couleurs.
➤Les pièces légères sont sur la première et la neuvième rangée. Par contre, les pions sont sur la troisième rangée.
➤Les pièces se déplacent comme dans les échecs de Glinski, sauf les pions. Les pions avancent vers le camp adverse, dans deux directions : d'un hex vers l'avant gauche ou vers l'avant droite vers un hex adjacent (hexs à point vert).  Ils capturent en diagonale vers l'avant à gauche ou à droite (hexs à point rouge). Les pions peuvent aussi avancer de deux hexs pour leur premier coup.
Les cases de promotion sont celles de la dernière rangée opposée.



Ci-dessus, illustration des possibiltés des pions dans la variante De Vasa (doc. Wikipedia) : le pion blanc b3 n'a pas encore fait mouvement et dispose donc de quatre options de déplacement (points verts) et de deux façons de capturer (points rouges). Le pion blanc g5 a déjà fait mouvement et ne dispose plus que de deux possibilités de déplacement et de ses deux possibilités de capture.

➤Le roque est de retour, dans une forme assez proche des échecs classiques : il y a un petit et un grand roque, le roi et la tour se déplaçant de deux cases pour le petit roque et de trois cases pour le grand roque comme ci-dessous :


(illustrations tirées du site https://greenchess.net/)

On y joue avec...

Uniquement avec l'applet Jocly "De Vasa Chess Hexagonal Chess"



Les échecs hexagonaux de Brusky

Cette variante  a été inventée en 1966 par Yakov Brusky. Elle utilise un hexagone irrégulier, plus large que haut.
L'essentiel à retenir :


Position de départ de la variante Brusky dans l'applet Jocly

Les pièces sont les mêmes que celle de la variante Glinsky et se déplacent de la même façon sauf les pions, dont les mouvements et captures sont assez proches de ceux de la variante De Vasa. La seule différence est que le pion qui n'a pas encore faire mouvement à une possibilité de capture supplémentaire, droit devant lui.



Ci-dessus, illustration des possibiltés des pions dans la variante Brusky (doc. Wikipedia) : Mouvements possibles du pion (en vert les déplacements, en rouge les captures).
Le roque se pratique comme pour la variante De Vasa.



On y joue avec...

Uniquement avec l'applet Jocly "Brusky Chess Hexagonal Chess"

 
 
 
 
 
 
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